Le programme national de la santé mentale veut lancer « avril bleu », une campagne de sensibilisation sur l’autisme. C’est à travers le thème « se former pour mieux sensibiliser » que la rencontre entre les acteurs de la santé mentale et plusieurs journalistes s’est tenue le mercredi 27 mars 2024 dans les locaux de la direction de coordination de la santé mentale.
Du 02 au 30 avril, les agents en charge de cette pathologie vont envahir le territoire ivoirien pour sensibiliser les parents et les agents de santé sur cette maladie, et même des dépistages auront lieu pour les enfants de 0 à 59 mois.
L’autisme ou trouble du spectre de l’autisme est considéré comme un problème de santé, c’est un trouble du neurodéveloppement, dû à un fonctionnement particulier de l’espèce humaine. En d’autres termes, l’autisme est un problème de santé lié à la perturbation du développement qui touche le comportement, la relation avec les autres.
Etant donné que l’autisme est un trouble, la médecine ne trouve pas encore de causes, mais plutôt, « des facteurs de risques qui pourraient expliquer la survenue. De ces facteurs de risques, le Professeur Koua Médard, directeur coordonnateur de la santé mentale au ministère de la Santé, a énuméré : « un enfant qui a eu un souci de malnutrition, le mauvais état nutritionnel de la mère, des antécédents familiaux liés aux troubles de développement, la prématurité des enfants, des parents âgés (plus de 40 ans pour le père et plus de 35 ans pour la mère). Il a insisté sur le fait que ce sont des facteurs, mais pas des causes exactes pour la maladie.
Si les premiers signes se font ressentir dès la naissance, il n’en demeure pas moins que les parents et les agents de santé doivent faire un dépistage précoce de la maladie.
A cet effet, le coordonnateur a appelé les journalistes à accentuer sur la sensibilisation de ce problème de santé. Dans ses explications il a indiqué que la sensibilisation sur l’autisme répond à plusieurs objectifs, tels que l’insuffisance en matière de connaissance de la maladie (préjugés, croyance, fausse idée), la stigmatisation et la discrimination et l’insuffisance de prise en charge. Le mois d’Avril sera ainsi consacré à une vaste campagne de l’autisme en Côte d’Ivoire.
Sandra KOHET
