Kouamé Patrice, professeur d’Anglais au lycée municipal de Sinfra revient de loin. Il a presque frôlé la mort ce Mercredi matin au Collège municipal de Sinfra, suite à une agression à la bouteille perpétrée sur lui par un candidat au Bac, à la fin de l’épreuve de philosophie.
Selon l’une de nos source sur place, collègue de Kouamé Patrice, ce dernier avant le début des épreuves a demandé aux candidats de se débarrasser de tout document compromettant. Mais moins de vingt minutes après le début de la composition, l’élève C.F en classe de terminale au Lycée HKB demande à aller aux toilettes pour cause de diarrhée.
Le surveillant intrigué, puisqu’il faut au moins la moitié du temps avant de laisser les candidats sortir, appelle l’un des superviseurs et lui demande d’accompagner l’élève. Ce que ce dernier fait. En réalité il s’agissait d’une astuce de C.F pour aller récupérer son téléphone portable caché bien avant dans les toilettes, afin d’échapper au détecteur de métaux et de téléphones à l’entrée du centre.
De retour en salle, le candidat se met à utiliser son téléphone sur lequel il avait commencé à recevoir progressivement le devoir traité. Malheureusement sa supercherie est vite découverte par l’enseignant. Sans autre forme de procès, il le dénonce aux responsables du centre qui font sortir le candidat.
Pour Kouamé Patrice, la mauvaise parenthèse est fermée. Que non! Le présumé tricheur qui contrairement à ce que l’on pensait, s’était bien embusqué dans les environs en attendant la fin de l’épreuve.
Comme une fauve, il revient dans la salle au moment où le surveillant ramassait les copies. La tête baissée, l’infortuné n’a pas vu s’approcher l’élève revanchard qui lui lance: “Tu as osé me faire ça ?“.
Avec hargne, il assomme le surveillant à l’aide d’une bouteille sur la tête.
Le professeur d’Anglais s’écroule avec des cris stridents. Il est en sang.
L’agresseur profite de la panique générale pour prendre le large. Sa victime est rapidement conduite au dispensaire du centre de santé pour y recevoir les soins appropriés.
L’élève tricheur et agresseur est toujours dans la nature au moment où nous mettons sous presse.
C’est le lieu d’interpeller les autres compétentes quand à la présence dissuasive et massive des forces de l’ordre dans les centres d’examens.
Solange Oulaï