L’abattoir de la ville de Bouaké est vide. Ou presque. Un déficit de bœufs en est la cause. Il prend sa source au Burkina et au Mali où les opérateurs économiques qui convoient le bétail en Côte d’Ivoire sont de plus en plus à la peine.
Les groupes terroristes qui écument le nord des deux pays, empêchent le convoyage aisé du bétail. Un convoi de trois camions en direction du Sud, vers la Côte d’Ivoire, au Mali, a subi une attaque dans laquelle deux camions ont été récupérés par les terroristes.
Autre facteur, la fermeture continue des frontières terrestres du fait de la pandémie à covid-19. Cette situation sanitaire a occasionné la création d’un port sec à Niangologo, en territoire burkinabè. Les importateurs burkinabè de bétail sont obligés selon les informations de laurore.net, de descendre leur bétail dans cette localité, payer de nouvelles taxes par tête de bétail avant de réembarquer pour la Côte d’Ivoire. Une perte financière qui limite les actions des opérateurs du secteur.
Les chargements sont alors convoyés vers Abidjan directement, créant ainsi un déficit d’animal à l’abattoir de Bouaké où le prix de cession aurait augmenté.
Pour l’heure, selon une source sur place, ce sont les animaux issus des élevages locaux qui sont achetés. Mais ils sont insuffisants.
Adam’s Régis SOUAGA