Un collectif de responsables administratifs, d’enseignants, de gestionnaires des comités de gestion de l’école, de jeunesse a produit une déclaration relative à la situation de grève qui prévaut dans l’éducation nationale. Un collectif de syndicats a déclenché une grève de trois jours depuis ce 15 octobre 2024, paralysant les cours, surtout à Bouaké. Face à cette inertie, ce collectif a donné de la voix depuis la préfecture de région de Gbêkê après une rencontre avec le préfet Tuo Fozié. Ce mercredi 16 octobre, DIAKITE Mory, proviseur du lycée technique de Bouaké s’est fait porte-parole de ce collectif qui plaide pour l’accalmie entre le gouvernement et les grévistes.
“Nous sommes un ensemble d’enseignants, de parents d’élèves, de jeunes et de responsables d’écoles. Nous venons ce matin pour interpeller nos camarades, syndicalistes, parce que nous avons constaté que depuis hier l’école est fortement perturbée sur l’ensemble du territoire national mais aussi à Bouaké” a-t-il constaté. Il a soutenu être venu avec les autres membres du collectif “pour interpeller nos camarades enseignants et syndicalistes qu’il y a beaucoup d’avancées au niveau gouvernemental ; j’en témoigne la mise en place du conseil consultatif du dialogue social qui démarre ses activités demain.”
“Pour cela, nous estimons que c’est des raisons profondes pour suspendre la grève et donner la chance au dialogue. Nous profitons pour encourager le Gouvernement à privilégier le dialogue avec les enseignants et les syndicats” a recommandé Diakité Mory. Poursuivant, il a indiqué que “nous voudrions interpeller l’ensemble des enseignants soucieux de l’avenir de l’école ivoirienne, de venir à l’école. Toutes les dispositions ont été prises ; nous avons été rassurés par l’administration, par Monsieur le Préfet de Région que toutes les mesures sécuritaires seront prises pour une reprise effective des cours demain, sur l’ensemble du territoire et particulièrement à Bouaké.”
Achevant son discours, M. Diakité a fait savoir qu’il voudrait “encore une fois demander à l’ensemble des acteurs du système éducatif de privilégier le dialogue qui n’a d’ailleurs jamais été rompu.” Il a assuré que “le Gouvernement Ivoirien, la Primature, le Premier ministre avec son gouvernement a toujours privilégié le dialogue ; alors sur ces bases, nous voulons que de donner une chance au dialogue en reprenant effectivement les cours demain.“
Une sortie qui ne pouvait qu’avoir l’assentiment des parents d’élèves. Coulibaly Ibrahima, parent d’élève a exprimé sa satisfaction quant à la volonté de certains acteurs de l’école de voir les cours reprendre. « Nous allons tourner dans les écoles pour vérifier l’exactitude de la reprise des cours et nous espérons la reprise des cours pour le bonheur de nos jeunes frères » a-t-il promis.
Traoré Lassina superviseur Coges de la zone trois qui comprend le Gbêkê, Hambol et le tchologo, n’a pas caché sa satisfaction suite à cette « déclaration de monsieur Diakité qui représente les enseignants, en tant que parents d’élèves nous soutenons le dialogue entre le gouvernement et les enseignants, je viens pour appeler les Coges à accompagner les élèves et à soutenir les enseignants qui donnent la connaissance à nos enfants. »
La ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, Anne Désirée Ouloto a annoncé une séance de travail du Conseil Consultatif de la Fonction Publique avec en pôle position la question des primes.
Adam’s Régis SOUAGA
