L’Envoyé spécial des nations unies pour la sécurité routière, Jean Todt, le ministre ivoirien des Transports Amadou Koné et leurs partenaires privés JCDECAUX et Quipux Afrique ont procédé au lancement officiel de la campagne mondiale, zone Afrique, de la sécurité routière. C’était le samedi 2 mars 2024 à Bouaké.
Cette cérémonie qui a enregistré la participation et la contribution de plusieurs influenceurs, des champions nationaux dans le monde du sport, de la musique et des médias a été marquée par des messages de sensibilisation sur le port de la ceinture de sécurité, le respect des limitations de vitesse, l’interdiction de l’usage du téléphone au volant et la conduite en état de fatigue, afin de sauver des vies humaines sur les routes africaines. « Une vie saisie est une vie de trop » ont noté tous les intervenants. En faisant de Bouaké, deuxième ville de la Côte d’Ivoire, capitale mondiale de la sécurité routière les 2 et 3 mars 2024, avec le lancement africain de la campagne mondiale de sécurité routière, les Nations Unies viennent d’adhérer aux actions et à la vision du ministre Amadou Koné, maire de Bouaké qui ambitionne de faire de cette ville cosmopolite, une ville attrayante, accueillante et plus sûre en matière de transports urbains. Des actions du maire et de tous les acteurs au développement qui contribuent aujourd’hui au dynamisme de la ville avec l’amélioration des infrastructures routières ainsi que les services de transport permettant de constater un Bouaké nouveau.
Félicitations
L’Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la sécurité routière Jean Todt initiateur de la campagne mondiale de sécurité routière « Mon conseil sécurité », lancée ce samedi 2 mars 2024 à Bouaké a souligné dans son allocution que ce rassemblement est bien pour une cause commune : mettre fin au fait que toutes les 26 secondes, une vie soit perdue quelque part dans le monde dans un accident mortel de la route laissant derrière elle des rêves et des vies brisées. Pour lui, des milliers de vies peuvent être sauvées en mettant simplement la ceinture de sécurité, en respectant les limitations de vitesse, l’interdiction de l’usage du téléphone au volant et la conduite en état de fatigue entre autres gestes. « La Côte d’Ivoire est à féliciter en matière d’engagement et d’investissement dans la sécurité routière. Les efforts déployés ces dernières années sous le leadership du ministre Amadou Koné, sont à souligner, dont des choix courageux tels que le permis à points, la police spéciale de sécurité routière du ministère des transports, le travail sur la collecte des données des accidents, les campagnes de sensibilisation et les initiatives telles que la semaine nationale de sécurité routière. La vidéo-verbalisation et la digitalisation des procédures de délivrance des documents et titres de transport font de la Côte d’Ivoire, une pionnière en matière de sécurité routière en Afrique » s’est félicité l’émissaire onusien. Un sursaut collectif pour forger un avenir plus sûr pour les routes africaines. Poursuivant M. Jean Todt a noté que cependant, une vie saisie est une vie de trop tout en rappelant qu’en Côte d’Ivoire, selon l’OMS, le nombre de vies perdues s’élève à 5.670 morts et des milliers de blessés chaque année. « Cette initiative ambitieuse va au-delà de la simple sensibilisation. Il s’agit d’un cri de ralliement qui unit les individus, les communautés et les gouvernements dans les efforts collectifs pour forger un avenir plus sûr et plus inclusif pour nos routes ; voilà pourquoi cette journée à Bouaké engage nous tous collectivement afin d’épargner d’innombrables vies sur les routes africaines et ivoiriennes » a-t-il conclu.
Changement de mentalité
Pour le ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, représentant le Premier ministre, chef du gouvernement, ministre des Sports et du cadre de vie, SEM Beugré MAMBE, parrain de l’événement, l’incivisme routier et les fausses croyances africaines sont des facteurs aggravants de l’insécurité routière en Afrique. Si certaines personnes considèrent que mourir est un acte normal prescrit par les religions, d’autres compteraient sur une bague protectrice ou un gris-gris qui les mettrait hors de tout danger, les accidents de la circulation y compris.« Il va falloir bien identifier les autres causes de l’insécurité routière. Faire appel à la contribution des guides religieux en intégrant dans nos stratégies de lutte contre les accidents de la circulation, les croyances africaines » a fait savoir le ministre Amadou Koné qui s’est toutefois réjoui de la tenue de cette importante activité dans sa ville. Enfin en prenant au mot les chiffres de l’OMS, Amadou Koné a noté que plus de 60% des décès sur les routes ivoiriennes concernent les usagers de 2 et 3 roues. En 2022, sur 1500 tués dans les accidents de la circulation, 1000 étaient les conducteurs des engins à 2 et 3 roues. A Bouaké, on compte 1 tué tous les 2 jours selon le maire de la ville. Et même si les accidents et leurs conséquences de morts ne sont pas l’apanage de Bouaké et de la Côte d’Ivoire uniquement, toutes les grandes villes du monde connaissent ce fléau, il est bon de multiplier les initiatives telles que celle organisée par l’Envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies et le ministère ivoirien des Transports, pour l’atteinte des objectifs du plan mondial pour la Décennie pour la sécurité routière 2021-2030 de réduire de moitié le nombre de tués sur la route.
Adam’s Régis SOUAGA et Sercom Ministère des Transports
NDLR: Le titre est de la rédaction