La directrice du Crou Bouaké assure qu’il n’y a pas grand-problème entre elle et ses travailleurs qui menacent de rentrer en grève avec une fiche de revendications et de griefs contre leur responsable, Mme Brou Kouassi. Elle dénonce les bruits sur les réseaux sociaux et des menaces proférés par le syndicat des travailleurs du centre régional des œuvres universitaires.
« Je pense qu’il y a l’apprentissage au niveau du syndicalisme et des textes de l’administration. Je pense que lorsqu’on a des griefs vis-à-vis de sa hiérarchie, c’est la négociation qui prime. Combien de fois on ne les avait pas rencontrés ? Je les ai rencontrés. Lorsque j’échange avec eux que je ne trouve pas d’issue, je constitue une équipe qui les rencontre et discute des heures supplémentaires. Depuis que nous sommes dans cette institution, nous avons eu plusieurs audits et on ne nous a jamais fait de reproche », justifie la Directrice du Crou-B. A l’en croire, les discussions restent toujours possibles et invite le syndicat à la retenue, au calme.
Contrairement au flegme de la directrice du CROU-B, les syndicalistes, eux, sont tout vent debout. Les travailleurs du CROU-B estime que le torchon se consume entre eux, réunis au sein du Syndicat National des Agents de l’Enseignement Supérieur (SYNAGES) et Mme Brou Kouassi.
A l’origine de cette mésentente, la mauvaise gestion décriée des ressources financières du Crou-B, le non-paiement des heures supplémentaires, les licenciements abusifs, les intimidations et menaces systématiques des agents, la gestion cavalière des heures supplémentaires, la violation du principe de promotion, le non reversement des prélèvements CNPS, le non-paiement des droits du travailleur etc. Cette liste est loin d’être exhaustive. C’est ce qui ressort du point presse animé, lundi 19 juillet 2021, à Bouaké, par les travailleurs du Crou B, réunis au sein du Syndicat national des agents de l’enseignement supérieur (Synages).
Ils dénoncent une mauvaise gestion de la Directrice du Centre régional des œuvres universitaires de Bouaké (Crou-B), Mme Brou Kouassi Konan. Selon le Secrétaire général du Synages, Sékongo Noël Severin, les travailleurs sont confrontés à des demandes d’explication, des licenciements, des mutations. << Même les heures supplémentaires qui devaient être payées, fin juin ne sont pas payées à ce jour. Et non seulement, nous ne connaissons pas les montants à payer, mais nous subissons en plus de cela, des attaques interminables », dénonce le Secrétaire général du Synages.
Poursuivant, le conférencier indique que le syndicat est devenu “l’objet d’abus et de menaces permanents de la part de la directrice du Crou. D’ailleurs, il y a quelques temps, elle a fait arrêter et juger un des leurs. Des cas d’abus d’autorités que nous jugeons néfastes et contraires à l’esprit de famille que nous souhaitons. En tant que syndicat, nous privilégions le dialogue, la paix. Elle décide d’écarter tous ceux qui ont des velléités syndicales. Alors qu’en réalité, nous ne défendons que nos causes. Mais la directrice choisit de nous faire partir du Crou, dans le but de pouvoir continuer toujours dans cette mauvaise gestion » assure-t-il.
