Au Burkina Faso, une mission de la CEDEAO devrait arriver à Ouagadougou pour prendre langue avec les nouvelles autorités qui ont renversé le Lt-Col. Paul-Henri Sandaogo Damiba depuis le 30 septembre 2022.
La mission de la CEDEAO attendue ce mardi 4 octobre 2022 à Ouagadougou avait été reportée de 24h. La CEDEAO envoie cette délégation pour s’imprégner de la situation socio-politique au Burkina Faso suite au renversement du Lt-Col Paul-Henri Sandaogo Damiba par une nouvelle junte militaire dirigée par le Cne Ibrahim Traoré. Mais, la visite avait été reportée selon l’AFP pour des “raisons logistiques”.
Des manifestants tentent d’empêcher le bon déroulement de cette mission de la CEDEAO au point où le nouvel homme fort du Burkina Faso a menacé tous ceux qui tenteraient par quelques “actes de nature à perturber le bon déroulement de la mission”.
Mme Suzi Carla Barbosa, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères de la Guinée Bissau et présidente du conseil des ministres de la CEDEAO dirigera la délégation. Elle sera en compagnie de l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou et le Médiateur de la CEDEAO pour le Burkina Faso, Dr Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO.
Dans un communiqué publié le 2 octobre, le président de la Guinée Bissau, le Général Umaru Sissoco Embalo, président en exercice de la CEDEAO indique avoir suivi “avec préoccupation l’évolution de la situation au Burkina Faso depuis le 30 septembre 2022.”
“Je prends note en particulier de la décision du Lt-Col Paul-Henri Sandaogo Damiba de renoncer à ses fonctions de Président du gouvernement de transition du Burkina Faso, afin d’éviter une confrontation violente et un éventuel bain de sang” a salué Umaru Sissoco Embalo. Face à cette décision, il salue la hauteur d’esprit de l’Officier de l’armée Burkinabé. “J’applaudis le peuple du Burkina Faso et invite celui-ci à régler ses différends par le dialogue, et non par la violence” a-t-il recommandé.
Toutefois, le président en exercice de la CEDEAO s’est voulu ferme sur le respect du calendrier établi pour un retour à la constitutionnalité. ” J’exige des autorités Burkinabés à respecter l’engagement pris avec la CEDEAO” a soutenu le président en exercice de la CEDEAO.
Un nouveau coup d’Etat a eu lieu au Burkina Faso. Des soldats du MPSR, dont est issu le Lt-Col Paul-Henri Sandaogo Damiba l’ont évincé pour installer le Cne Ibrahim Traoré. Au cours de ce coup de force, l’ambassade de France à Ouagadougou a été prise pour cible par des manifestants civils chauffés à blanc.
Adam’s Régis SOUAGA