Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pris connaissance de l’investigation indépendante que mène un consortium de journalistes nommé « Forbidden Stories » qui a donné lieu le 16 février, à la parution d’articles de presse dans des médias internationaux qui se réfèrent à ses opérations humanitaires au Burkina Faso.
« Nous vivons à l’ère du numérique dans un environnement où les informations circulent extrêmement vite et peuvent être facilement manipulées, » déclare Patrick Youssef, le directeur régional du CICR. « La mésinformation et la désinformation peuvent avoir un impact
réel sur le travail humanitaire que nous menons au profit des personnes les plus vulnérables et nous demandons à toutes et à tous d’être attentifs avant de les véhiculer. » poursuit-il. Présent au Burkina Faso depuis 2006, le CICR travaille dans le cadre de son mandat d’assister et protéger les personnes les plus affectées par la crise sécuritaire dans le strict respect de ses principes fondamentaux d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. Son objectif est d’apporter l’aide humanitaire à tous ceux qui en ont besoin,
sans distinction.
Le CICR prend la question de la désinformation très au sérieux, car elle peut avoir de graves conséquences pour les personnes qu’il assiste et pour sa capacité à mener à bien son engagement. Les menaces numériques dans les conflits armés et autres situations de violences sont susceptibles d’augmenter les risques contre les populations déjà lourdement affectées, et également contre les organisations humanitaires. Tous les acteurs, y compris les Etats, les médias et les humanitaires eux-mêmes, doivent travailler ensemble pour garantir que le consensus de longue date sur la protection des activités humanitaires impartiales prévaut, en droit et en pratique, à l’ère numérique.
Source: CICR