Le réseau international justice pour Sankara, justice pour l’Afrique, appelle tous les épris de justice à une mobilisation pour que l’instruction sur le volet international du procès de Thomas Sankara reprenne sans tarder, a appris l’AIB ce mercredi 9 février 2022.
Nous appelons « toutes les femmes et tous les hommes, les organisations de défense des droits humains, les partis politiques et la société civile épris de justice à se mobiliser pour que l’instruction sur le volet international de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons reprenne sans tarder », lit-on dans la déclaration parvenue ce mercredi, à l’AIB.
La déclaration en date du 7 février 2022, est signée du Réseau international justice pour Sankara, justice pour l’Afrique.
Le réseau international justice pour Sankara justice pour l’Afrique se dit inquiet et en colère, qu’il n’y ait plus d’instruction au Burkina Faso concernant le volet international de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses compagnons.
Pour lui, il est « inadmissible » que l’instruction sur le volet international ait été stoppée, sans qu’aucune mesure n’ait été prise, depuis presque un an, pour la relancer.
En effet, en octobre 2020 afin de pouvoir organiser le procès, le juge François Yaméogo avait clôturé le dossier sur les éléments nationaux du dossier avant d’être appelé à d’autres fonctions au début de l’année 2021.
Un nouveau juge d’instruction avait été nommé à l’époque à Ouagadougou. Mais lui aussi avait été appelé à d’autres fonctions. Or, depuis, aucun autre juge n’a poursuivi l’instruction.
Pourtant, un lot important de nouveaux documents avait été livré en avril 2021 par les autorités françaises.
Le réseau exige cependant des autorités judiciaires du Burkina qu’elles s’acquittent de leur devoir, en prenant les mesures nécessaires afin qu’un juge reprenne cette instruction. Car disent-ils cela en va de leur « crédibilité ».
Le 15 octobre 1987, l’ex-président du Burkina Faso Thomas Sankara et ses douze compagnons ont été froidement abattus au Conseil de l’Entente, à Ouagadougou.
En cause dans cette affaire, l’ex-président du Faso Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire depuis 2014.
Il est accusé d’« attentat à la sureté de l’Etat, complicité d’assassinat, assassinat et recel de cadavres ».
Mardi 8 février 2022, le parquet militaire a requis contre lui 30 ans de prison ferme.
Source: Agence d’information du Burkina