Le Ministre des Ressources animales et Halieutiques, Sidi Touré, a estimé que “la problématique de la cherté de la vie est une problématique nationale à laquelle chacun doit s’attaquer”. Il a donc invité tous les acteurs à la pratique du civisme dans ce secteur.
Sidi Tiémoko Touré était avec certains de ses collègues, en visite dans des marchés pour constater et comprendre les raisons de l’augmentation des prix des denrées alimentaires de première nécessité. Il y avait Sidi Touré, Amadou Coulibaly, Kobenan Kouassi Adjoumani, Souleymane Diarrassouba. Ces derniers jours, les prix de produits alimentaires ont flambé et suscite de violentes réactions des consommateurs.
Face à la hausse de certaines denrées sur le marché, une délégation ministérielle conduite par le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et du Développement rural Kouassi Kobenan Adjoumani, s’est rendue dans la commune de Yopougon pour rencontrer des industriels et des commerçants, le mardi 22 février 2022.
“Sur instruction du Premier Ministre, nous sommes venus faire des visites sur le terrain dans le cadre de la lutte contre la vie chère’‘, a expliqué le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural.
Il a reconnu que pour certaines denrées alimentaires, les prix connaissent une flambée. Cependant, a signifié Kobenan Kouassi Adjoumani, dans les supermarchés, les prix des denrées sont moins chers comparés à que ce que nous avons découvert au niveau des marchés”, a relevé le Ministre d’Etat, Ministre de l’Agriculture et du Développement rural.
Ce constat est illustré par le Ministre de l’Industrie et du Commerce, Souleymane Diarrassouba qui a noté que le bidon d’huile raffinée de 90 cl, dont le prix fixé en accord avec les acteurs du secteur à 1200 FCFA, est globalement respecté dans la plupart des commerces. “Nous avons noté que dans les supermarchés, ce prix est même souvent inférieur à 1200 FCFA. Nous avons noté parfois 1150 FCFA. Au niveau des marchés, nous avons constaté des surenchères”, a affirmé Souleymane Diarrassouba. Concernant le bouillon cube, dont la toile a dénoncé l’augmentation du prix, le ministre a reconnu “qu’il y a des bouillons dont le prix a été légèrement augmenté. Mais il y en a d’autres similaires dont les prix n’ont pas été augmentés”.
Avant le marché de Selmer et les supermarchés Cosmos et Socofrais, la délégation ministérielle a visité la Société Africaine de Raffinage en Côte d’Ivoire (SARCI) située en zone industrielle de Yopougon, spécialisée dans la fabrication de plusieurs produits notamment le savon, la pâte à tartiner, mais surtout l’huile de palme raffinée “AYA”. Maximilien AKA, le Directeur général adjoint de cette entreprise a expliqué que l’usine traite 600 tonnes d’huile de palme brute par jour. La société couvre 35% du marché national. “Nous n’avons aucun problème au niveau de la production. Nous approvisionnons le marché quotidiennement. Concernant les prix, nous pratiquons ceux sur lesquels nous nous sommes accordés avec le gouvernement”, a rassuré le Directeur général adjoint de la SARCI. S’il est vrai que la société fait de l’export, elle privilégie le marché local, a assuré Maximilien AKA.
Dans l’attente d’autres mesures plus globales, la visite de ce jour avait pour but de permettre à la délégation gouvernementale de s’assurer que les dispositions arrêtées d’un commun accord avec les industriels sont appliquées d’une part, et d’autre part de s’assurer que l’outil de production marche et que cette production permet d’approvisionner les différents marchés. Ce qui sous-entend qu’il n’y a pas de risque de rupture. Enfin s’assurer que les prix sur lesquels le gouvernement s’est accordé avec les industriels sont effectivement appliqués.
Adam’s Régis SOUAGA et CICG