MASA 2024: des acteurs de la culture Africaine réfléchissent sur le financement des industries culturelles et créatives

La question de financement du secteur de la culture Africaine alimente beaucoup de débats, sans pour autant trouver de réponses satisfaisantes. A vue d’œil dans plusieurs pays Africains, et même ceux ayant un riche patrimoine culturel, les autres secteurs semblent plus importants que la culture aux yeux des dirigeants et sont rapidement et hautement financés.

Avec pour invité d’honneur M. Mamou Daffé, artiste malien et Président du Fonds Africain pour la Culture, la table ronde organisée dans la matinée de cette 4è journée du MASA à la salle Christian Lattier avait pour thème « Quels mécanismes innovants et créatifs pour la résilience et le financement des industries culturelles et créatives en Afrique ».

Il reste pourtant plus prometteur pour les futures générations à l’instar des autres domaines d’activité et a besoin d’être apprécié à sa juste valeur selon les intervenants à ladite table ronde. « Le secteur de la culture en Afrique contribue énormément à la création d’emplois et a besoin d’être accompagné pour cette jeunesse si motivée et créative », a lancé Mlle Lucy Ilado, représentante du SELAM venue du Kenya.

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Pour Didier Awadi, artiste-rappeur et producteur Sénégalais, les droits d’auteurs ne doivent en aucun cas être encore gérés par l’Etat. « C’est notre affaire », a-t-il dit. « Il nous faut aussi redoubler d’efforts afin que nos efforts soient reconnus et récompensés à leur juste valeur », a-t-il ajouté.

Au Sénégal, les artistes ont eu la brillante idée depuis 2018 de mettre en place « La maison des cultures urbaines de Dakar », qui était alors financée par la mairie de Dakar à hauteur de 100 millions FCFA par an et qui à ce jour finance près de 600 projets culturels chaque année.

Des étudiants de l’Institut National Supérieur des Arts et Action Culturelle (INSAAC) étaient présents à la conférence. « Les échanges ont été très satisfaisants et enrichissants pour nous et nous avons la foi que le secteur culturel Africain sera mis à la place qu’il mérite dans les années à venir », a dit Solène Konan, confiante.

Fanta Fofana