Le président élu, Alassane Ouattara, a été investi 14 décembre 2020 dans une ambiance festive quoique sobre, du fait de la Covid-19 devant d’illustres personnalités du monde politique africain, européen, français et mondial. Les Etats-Unis, ont même dans la foulée produit un communiqué, pour lui réitérer leur soutien.
Alassane Ouattara a été élu, pour un nouveau mandat, le 1er de la IIIè République même si l’opposition s’époumone à lui contester toute légitimité. C’est de bon droit, c’est la vitalité de la démocratie.
Le drame, c’est le malaise qui ne sait même pas encore dissipé dans la famille du RHDP. Combien étaient-ils dans ce parti forgé par Alassane Ouattara, pour en faire un puissant appareil politique, à croire en sa victoire ?
En tout cas, si les militants, sortis très nombreux pour réitérer leur confiance pleine et entière en cet homme de valeur, le 31 octobre 2020, croyaient en sa victoire, il en était autrement pour les porteurs de grands costumes, les grands cadres de ce parti.
A croire qu’ils jouent une mi-temps, ces cadres, avec en leur possession de fortes sommes d’argent, ont brillé par leur absence sur le terrain pendant la campagne présidentielle.
Après la pluie le beau temps, dit le dicton populaire. Ils sont aux premières loges aujourd’hui alors qu’ils sont, pour certains, à avoir songé à la chute du mentor. Sinon comment comprendre qu’avec les moyens financiers colossaux décaissés, la campagne du candidat du RHDP n’a pas été faite ?
Alors que la désobéissance battait son plein, et même après la victoire électorale, face aux coups de boutoir du CNT qui tenait à son coup d’Etat, le RHDP a brillé par son absence sur le terrain. Toute chose qui a conforté le président de la Plateforme des partis politiques de l’opposition, Henri Konan Bédié, a enfoncé le clou. L’opposition occupe seule le terrain, bouscule, incendie, coupe les arbres, sans répondant.
En dépit du fait qu’il ait été en roue libre, la victoire d’ADO n’a pas été célébrée à la hauteur du sacrifice consenti pour la Côte d’Ivoire. Et jusque-là, aucune initiative n’a été prise à cet effet. Pour l’heure, la course est à se faire désigner candidat du RHDP aux élections législatives prochaines.
A croire qu’au sein même du parti d’Alassane Ouattara, des cadres croyaient en sa fin politique par l’effet du putsch du CNT. En tout cas, en gardant par devers eux les sommes d’argent consacrées à la campagne, en se réfugiant à Abidjan pour certains, en refusant de recevoir une équipe de la RTI dans la région du N’zi pour un, ou en finançant les cadres du PDCI-RDA du département de Botro, des cadres du RHDP, ont démontré qu’ils inscrivaient la fin d’Alassane Ouattara dans leurs logiciels de pensée.
Malheureusement pour leur plan funeste, le « bravetchè » est encore sur le ring. Les militants qui n’avaient pas d’argent pour fuir avec leurs familles, demandent des comptes. Un audit a été fait. Les conclusions devront être tirées pleinement.
ARS