Le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, a tenu cet après-midi une réunion à laquelle ont participé plusieurs partis de l’opposition, syndicats et groupements de la société civile.
Candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI) à l’élection présidentielle, je considère essentielle la construction d’un front uni de l’opposition, afin d’imposer au régime au pouvoir un processus électoral loyal, transparent et inclusif. Dans cette perspective, la dispersion des forces et des initiatives ne serait pas à la hauteur de notre enjeu commun. C’est tout le sens de l’appel à l’union que j’avais lancé dès le 27 août dernier à l’occasion d’une conférence de presse.
Depuis cette date, nous avons eu de nombreux contacts constructifs avec le PDCI-RDA :
– représentation au plus haut niveau à la convention d’investiture de son candidat le 12 septembre dernier à Yamoussoukro,
– rencontre avec M. Maurice Kakou Guikahué le jeudi 17 septembre, à Abidjan, et enfin,
– audience avec le président Henri Konan Bédié le vendredi 18 septembre, à Abidjan.
C’est dans cet esprit, résolument unitaire, que je m’apprêtais à participer à la réunion de cet après-midi, lorsque le Secrétaire Exécutif permanent du PDCI-RDA, M. Maurice Guikahué, a informé notre première vice-présidente que son parti privilégiait une autre formule. À savoir, le FPI n’était pas invité, mais proposition m’était faite de rencontrer le président Bédié lors d’une nouvelle audience, programmée dans les 48 heures.
Je prends bien évidemment acte de ce schéma de discussions qui m’inspire cependant trois commentaires :
– L’unité de l’opposition doit être inclusive et ne saurait être une variable d’ajustement dans les agendas politiques de chacun d’entre nous. Si cette condition n’est pas remplie, le président sortant réussira le coup d’Etat institutionnel qu’il est décidé à mener à terme.
– La gravité de la situation nous impose d’œuvrer à l’union dans un esprit de loyauté et de responsabilité. Cet esprit doit particulièrement guider les deux principaux adversaires d’Alassane Ouattara que seront dans les urnes le président Bédié et moi-même.
– Cette démarche relève de l’intérêt national et, à ce titre, s’impose à chacun d’entre nous.
Fait à Abidjan le dimanche 20 septembre 2020.
Pascal Affi N’Guessan
Président du FPI et candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre