Titulaire d’un bac +4 en musique option africaine obtenu à l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac), Koffi Malanguy Giscard Emmanuel, a réuni pour son premier album, ses mélomanes dans la cour de la paroisse Saint Paul de la mission de Bingerville, le mercredi 1er mai 2024.
Intitulé, “odes au créateur”, l’artiste veut sensibiliser les uns et les autres contre les abus aux droits des hommes, de la femme, des enfants, et promouvoir la paix des peuples.
Béni au préalable par le père curé de la paroisse Saint Paul pour ouvrir l’odes à l’artiste, “mon nom” titre d’entrée, à travers ses mélodies et les mots redonne vie aux âmes perdus. “Jésus va m’appeler par mon nom” instruit-il, a tous ceux qui pensent qu’ils n’ont pas la chance dans tout ce qu’ils font. Vient la prophétie, son d’espérance et de gloire. Il commence la musique en classe de CP2, ce sont 200 chansons dont 50 poésies et une trentaine de théâtres en son actif. D’abord, instructeur de musique et d’art africain aux enfants de sa paroisse, l’homme des montagnes raconte dans ses playlists les fabuleuses histoires des passages bibliques, les faits de notre société et certaines mélodies qu’il reçoit couramment en songe.
“Je fais de la musique de recherche, de fusion, je peux avoir un titre coupé décalé ou un titre urbain, je ne suis pas ancré dans un seul titre. Les premières sonorités ont commencé à sonner dans mes oreilles, depuis ma tendre enfance, j’ai composé ma première chanson quand j’étais au CP2, ma mère qui était œuvres et missions, fredonnait des mélodies qui me transperçaient” apprend-il.
Et de continuer, “Il arrivait que dans mes songes, des anges me donnait des mélodies, d’où je tire mon inspiration chez des artistes bien connus tel que Mickael Jackson ou Alpha Blondy, dans le songe je les entendais chanter des mélodies qui n’existait pas dans leur répertoire, ils me disaient par un clin d’oeil que c’est à moi appartient ces mélodies”.
Décrit comme un artiste complet par les siens, Giscard compose ses propres chansons, fait du théâtre, participe aux mises en scène, également cadreur et monteur d’œuvre audiovisuelle. Sa prestation live, a laissé son public dans les émotions, il conte des histoires en langue tel que, “Djimoklô blah”, où il rélate sa rencontre avec sa femme, “Wawlé bah pili” en hommage aux peuples Akan, et “Takplin wi nani” pour promouvoir la culture Tagbana.
Dans ce double album, qualifie-t-il, par ses 23 titres, dont 11 titres d’évangélisation, et 12 titres de sensibilisation. Giscard voit grand et veut toujours sensibiliser les citadins à rejoindre leur région d’origine. “C’est pourquoi sur cet album j’ai choisi deux peuples, le Tagbana et le baoulé, le Tagbana est une langue très mélodieuse, écrit en français, et donner à des amis pour la traduction, le prochain album, quant à lui va sensibiliser les agnis et les attiés à aller chez eux” conclut-il.
Bekanty N’ko