Et de deux pour le lycée Djedji Amondji Pierre pour cette troisième édition du concours slam interscolaire organisé par le Collectif Au Nom Du Slam.
Ce mercredi 22 mars 2023, s’est tenue à l’Institut Français au Plateau la finale du concours interscolaire de slam. Cette fois-ci, trois écoles étaient en compétition à savoir le Lycée Djédji Amondji Pierre d’Adjamé, le Collège privé les cartésiens de Port Bouet et Rosée divine d’Abobo.
Avec 56,9 points, le Lycée Djédji Amondji Pierre d’Adjamé a été le vainqueur de cette édition en remportant les deux prix, c’est-à-dire la performance collective et individuelle.
Le Collège privé les cartésiens et Rosée Divine d’Abobo occupent la 2ème et la 3ème place de ce concours.
Pour la prestation individuelle, Gnepo Audrey Océane, du lycée Djedji Amondji Pierre prend pour la deuxième fois le prix. Son thème cette année portait sur le viol et le suicide. « En fait ce que je voudrais faire comprendre, c’est que à chaque fois qu’on dit c’est la journée des droits de la femme les gens se focalisent sur les pagnes. Les femmes ont le droit de s’exprimer. C’est pour cela que j’ai déclamé en ce jour. Ne pas se focaliser sur seulement la beauté du pagne mais aussi de regarder les drames qui se passent derrière. C’était un appel à l’aide et à toutes ces femmes qui se terrent dans la nuit et agonisent sans qu’une aide puisse leur venir », a-t-elle expliqué tout en encourageant ses amis à ne pas « baisser les bras ».
A chaque édition, un thème qui appelle les élèves à lancer des messages à leurs congénères. Cette année, le thème choisi portait sur la violence en milieu scolaire. Pour le Collectif Au Nom du Slam, organisateur de cette compétition ces derniers temps, nos établissements sont devenus des nids de violences de toutes sortes motivées en grande partie par le désir d’abréger les cours à l’approche des congés. Hormis le personnel enseignant et administratif, les victimes en sont les élèves eux-mêmes.
« Au-delà des coups et blessures, cela entraîne des retards dans l’exécution du programme scolaire et affecte négativement le niveau des apprenants. Nous avons voulu donc par ce thème amener les élèves eux-mêmes à sensibiliser leurs camarades sur la nécessité de maintenir un climat paisible aux sein de leurs différentes écoles », explique Parfait Koffi alias Kapégik, membre de l’organisation.
Il a par ailleurs indiqué que le niveau des élèves est bon. « Nous avons pu nous en rendre compte lors des interventions car chaque prestation a suscité des applaudissements nourris du public. Toutefois nous sommes convaincus que le niveau peut monter encore d’un cran. Pour les éditions prochaines, nous espérons pouvoir donner des ateliers aux différents finalistes pour qu’ils soient encore plus rodés pour la compétition », a-t-il ajouté.
SK