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Conflit foncier- Voici la raison de l’affrontement mortel entre les populations de Niéllé et Diawala

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Un affrontement a opposé deux villages des sous-préfectures de Diawala et Niéllé au sujet d’un conflit terrien. Des jeunes de Sononni, dans la sous-préfecture de Diawala exploitait une carrière pour leurs constructions immobilières. A trois reprises, ils ont été refoulés par d’autres jeunes de Niéllé qui dispute cette portion de terre depuis de très longues années, à Diawala.

Cette troisième fois, les jeunes de Sononni, arrivés avec une machine pour prendre du sable, n’ont pas été chassés par la bagarre mais, par des tirs d’arme à feu. Deux décès constatés sur place et des blessés. Repli pour solliciter un appui. La revanche a donc eu lieu ce jeudi 3 mars 2022, avec quatre décès dans le camp des jeunes de Niéllé.

Une source, jointe par Laurore.net, soutient que “c’est un problème qui date d’il y a longtemps et qui est répétitif. ça s’est accentué ces dernières années, on n’arrive pas à s’entendre sur les limites terriennes entre les deux sous-préfectures” indique notre source.

Le problème s’est plus accentué du fait de la pression foncière qui résulte du déguerpissement effectué dans la forêt classée du Bandaman blanc, où des populations de Diawala, Niéllé, Ferkéssedougou se sont installées pour cultiver le coton et le vivrier pendant 50 à 60 ans. Chassées et revenues dans leurs villages respectifs, ces populations doivent être réinstallées.

Notre source soutient qu’en 2021, il y a eu des affrontements sans décès. “Cette fois-ci, il y a eu morts d’hommes” confirme-t-elle. Seulement, elle pointe un doigt accusateur sur la passivité de l’administration préfectorale qui ne réagit pas avec vigueur. “Le ministre Kouadio Konan Bertin est venu écouter les parties au conflit. Depuis son départ, aucune autorité n’a dit mot aux populations antagonistes. On continue de se frapper dans les champs sans que l’Autorité ne réagisse” dénonce cette source. Pour elle, “s’il y avait eu des interpellations dans les rangs de ceux qui ont enfreint aux instructions portant sur la non-exploitation du périmètre litigieux, on en serait pas là avec des morts. Il était préférable d’avoir 20 personnes en prison que des morts” soutient-elle.

Avec cette escalade de la violence, la source de Laurore.net fait savoir qu’il ne faudrait pas que “des individus mal intentionnés profitent car nous avons des dizaines de pistes entre nos localités et les pays voisins où sévissent le terrorisme.”

Pour trouver un terrain de négociation alors que les “cartographies déployées par l’administration territoriale sont rejetées par Niéllé” selon notre source, elle soutient que “la seule personne, peut être, qui peut intervenir est le chef de terre de Kong”.

La Gendarmerie nationale a déployé des hommes sur le théâtre des opérations pour mettre fin à cette violence que rien n’explique.

Adam’s Régis SOUAGA