Réduction de la présence militaire française et initiative accrue des partenaires locaux constituent l’essence de l’entretien entre le Chef d’Etat-Major Général des Armées de Côte d’Ivoire et le Commandant Français pour l’Afrique. Ce lundi 07 octobre 2024, c’est la salle d’honneur de l’Etat-Major Général des Armées, qui a servi de cadre à l’audience accordée à l’Officier général Français par le général de Corps d’Armée, chef d’Etat-major général des Armées ivoiriennes, Lassina Doumbia et son hôte.
Le Général de Division Pascal IANNI est depuis le 1er août 2024, le Chef du Commandement Pour l’Afrique (CPA), une entité de création récente au sein de l’Armée Française. Il s’agit d’une fusion des Etats-Majors initialement installés au sein des pays partenaires de la France tels que le Sénégal, le Gabon et la Côte d’Ivoire. Ce Commandement est stationné à Paris, en application de la posture nouvelle de réduction de l’empreinte militaire française en Afrique. Ses missions sont de planifier et conduire efficacement l’ensemble des interactions avec les armées sœurs d’Afrique. Pour autant, la coopération militaire se poursuivra conformément, cette fois, aux besoins spécifiques de chaque partenaire, tout en lui conférant la totale souveraineté quant à la trajectoire à définir.
Des domaines aussi primordiaux que l’anticipation des menaces, l’influence et la guerre informationnelle ainsi que le partenariat militaire opérationnel continueront d’être renforcés tout comme les opérations conjointes.
Au nombre des chantiers imminents du nouveau commandement, la rétrocession graduelle du Camp de Port-Bouët aux Forces Armées de Côte d’Ivoire et la planification conjointe des exercices militaires.
Pour le Général de Corps d’Armée Lassina DOUMBIA, la redéfinition de la nature de la coopération militaire constitue une véritable opportunité de montée en puissance de chaque Armée en fonction de ses besoins véritables. Aussi s’est-il réjoui de la mise en place de la nouvelle entité. A son hôte, il a dit les besoins en renforcement capacitaire des FACI afin de hausser le niveau de riposte sur tout le spectre de la conflictualité. Il a également rappelé la tradition ancienne qui lie les deux armées en matière de formation, un vivier important d’officiers ivoiriens ayant été formés en France.
Déjà, les signes de changement de trajectoire dans la coopération militaire sont perceptibles. Le 1er septembre dernier, un exercice militaire aérien visait à renforcer les capacités des FACI en aviation de combat. Deux semaines plus tard, c’était le Champ de tir de Lomo Nord qui retournait au patrimoine des FACI.
Adam’s Régis SOUAGA et BIPA
NDLR: le titre est de la rédaction