Esmel Essis Emmanuel a-t-il pris goût à la politique ? Tout porte à le croire. Lui qui aux premières heures de sa nomination au gouvernement se définissait comme membre de la société civile a troqué cette chemise contre celle du RHDP. Et il est décidé à franchir un autre cap.
Essis Esmel Emmanuel n’avait pas tout à fait tort de dire qu’il est issu de la société. Avant son entrée au gouvernement, on ne lui connaissait aucun antécédent politique. Il a fait toute sa carrière dans le privé. Les postes les plus importants occupés par lui sont Directeur général adjoint de l’ex Cosmivoire (groupe Sifca) en 1998 et PDG en 2000 de BONAGUI, l’usine d’embouteillage Coca Cola du groupe ECCBC (Equatorial Coca Cola Bottling Company) pour ensuite occuper le poste de Directeur régional du groupe ECCBC pour la Guinée, la Gambie et la Guinée Bissau.
Mais, c’est surtout lorsqu’il prend la tête du Centre de promotion des investissements privés en Côte d’Ivoire (Cepici) comme DG en 2011 suite à un appel d’offres que beaucoup d’ivoiriens le découvrent. Aux commandes de cette agence, il parvient à attirer 1808 milliards de francs CFA d’investissements privés entre 2015 et 2017, soit 2,76 milliards d’euros, représentant 25% des investissements privés dans le pays sur la période. Un dynamisme qui a généré un peu plus de 111 000 emplois pour l’économie selon les chiffres du CEPICI.
Le technocrate avéré qu’il est, tape dans l’œil de l’ex-Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly qui le coopte au gouvernement le 10 juillet 2018 en sa qualité de Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre en charge de la Promotion de l’investissement privé.
Passé ministre plein, toujours en charge de l’investissement privé, Esmel Essis Emmanuel, est nommé coordonnateur régional du RHDP des Grands Ponts, dans la foulée de la présidentielle du 31 Octobre dernier.
Esmel Essis Emmanuel veut, à présent, passer à un autre niveau de son engagement politique. Celui d’être un élu de la nation. Il aurait fait part à certains proches, son envie de briguer un poste de député sous la bannière du parti présidentiel dans le département de Dabou qui compte deux (02) sièges. Nos sources ne nous disent pas s’il entend se présenter dans la commune ou la sous-préfecture. Toujours est il qu’il y a à l’évidence une place qui est vacante au RHDP après le départ de l’honorable Sess Soukou Mohamed, député de la commune, qui a rejoint Soro Guillaume. Le siège de la sous-préfecture de Dabou est occupé par l’honorable Hilaire Mélèdje, un fidèle du ministre.
I.T
