Après les chaudes journées de lundi, et mercredi à Dabou, les premiers bilans des affrontements communautaires sont connus.
Selon les sources sécuritaires, le bilan établit à ce jour fait état d’une quarantaine de blessés et 8 personnes décédées, soit par armes à feu soit par armes blanches.
La journée du mercredi a été particulièrement sanglante. Le quartier “Mangorotou” a été la cible d’individus armés qui y ont semé la désolation et incendié plusieurs habitations.
Les habitants de Mangorotou principalement les femmes et les enfants ont dû fuir ce quartier qui est presque vide de son monde. Seuls les forces de l’ordre et quelques hommes sont encore présents pour veiller sur leurs biens. Des populations ont commencé à quitter Dabou soit pour le village soit pour Abidjan.
Les victimes sont soignées à l’hôpital général et l’hôpital Baptiste.” Allez y chez vous! C’est notre terre”, rapporte une victime de Mangorotou rencontrée à l’hôpital général.
En ville c’est le calme plat malgré la forte présence militaire à certains carrefour. Toutefois, le marché est ouvert mais de nombreuses boutiques restent encore fermées. On voit circuler également quelques taxis. Progressivement, la vie reprend son cours normal.
La peur que le conflit reprenne est toujours présente chez les populations qui se ruent dans les grandes surfaces pour faire quelques provisions.
Les autorités sont à la manœuvre pour ramener le calme et l’ordre. Le commandant de la gendarmerie nationale, Général Apalo Touré a rencontré, dans l’après midi du mercredi, les communautés en conflit pour les appeler au calme et à faire fi des rumeurs. Un couvre feu a été décrété de 19h à 6h jusqu’au 25 Octobre 2020.
I.T
