L’ancien ministre des Affaires étrangères d’Alassane Ouattara, Marcel Amon Tanoh a eu le temps de méditer ses propos tenus au stade Félix Houphouët-Boigny et à en saisir la portée dans un contexte de recherche de la paix durable et de la cohésion nationale. Il a exprimé ses regrets dans une publication en guise de mots de nouvel an.
Marcel Amon Tanoh revient sur son discours du 10 octobre 2020 lors du meeting de l’opposition au stade Félix Houphouët-Boigny.
Marcel Amon Tanoh a créé une polémique suite à sa sortie virulente au stade Félix Houphouët-Boigny, dans la dynamique de la mobilisation de l’opposition contre le nouveau mandat du Président Alassane Ouattara. En présence d’Henri Konan Bédié, et de d’autres regroupements de l’opposition, le néo-opposant avait rué dans les brancards à la surprise générale.
Depuis, le temps a passé et beaucoup d’eau a coulé sous le troisième pont HKB. L’ancien ministre d’Alassane revient sur son discours et présente ses excuses.
« Je pense notamment aux propos que j’ai tenus le 10 octobre 2020, au stade Félix Houphouët-Boigny, envers le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA. Voter pour un Président, c’est lui confier notre pays à gérer” a-t-il fait savoir.
“Dire qu’il nous le rende, n’est qu’une manière d’exprimer une divergence sur certains aspects de la gestion des affaires publiques, mais en aucun cas de suggérer qu’il n’est pas ivoirien, comme il me revient que beaucoup de mes compatriotes l’auraient compris” a-t-il tenu à clarifier.
“Néanmoins, le fond ne justifiait pas la forme, or la forme l’emporte sur le fond. J’ai conscience d’avoir profondément heurté le Chef de l’Etat, à qui je tiens à présenter publiquement mes sincères excuses, et à exprimer mes regrets aux ivoiriens », a expliqué le dimanche 24 janvier 2021 sur sa page Facebook Marcel Amon Tanoh, dont la candidature à l’élection présidentielle n’a pas été retenue.
Par ailleurs, il a appelé « les acteurs politiques à s’inscrire résolument dans le processus du dialogue en cours actuellement, avec franchise et réalisme, dans un esprit constructif et apaisé, favorable à la justice, à la repentance et au pardon réciproques ».
La réaction de Nathalie Yamb, une ressortissante suisse d’origine camerounaise notoirement connue pour son aversion contre Alassane Ouattara, égérie de Mamadou KOULIBALY, maire d’Azaguié, a fusé contre le repenti. Pour elle, cette sortie de Marcel Amon Tanoh est “le trait d’union entre la lâcheté et l’aplaventrisme”.
RSK