La cérémonie de passation de commandement du général CHERIF Ousmane du vendredi 05 janvier dernier a été clôturée par un défilé motorisé et une remise de véhicules poste de commandement de théâtre. Les invités présents ont pu remarquer que le défilé en véhicules a concerné aussi bien les unités d’infanterie, de cavalerie que d’artillerie. L’on a pu surtout voir des véhicules de combat blindés, des chars et des vecteurs d’observation aérienne.
C’est à ce panorama que les ivoiriens devront désormais s’habituer, des Forces Armées dotées de moyens et équipements spécifiques, nécessaires à ce qui constitue le cœur de leur contrat opérationnel. Le maitre mot de cette autre avancée au sein des Armées est la cohérence capacitaire. Un bien étrange mot pour cependant désigner une exigence opérationnelle.
Il faut entendre par cohérence capacitaire la mise en conformité des composantes, corps et unités avec leurs missions spécifiques en toute complémentarité des autres forces. C’est-à-dire que chaque corps doit disposer des moyens que prévoit son type d’engagement. A titre d’exemple, l’Artillerie dont le rôle est de porter l’appui aux unités engagées plus en avant doit disposer des ressources matérielles pour le faire. Ils comprennent des moyens feux et des capacités d’observation. Tout comme l’aviation devra détenir les moyens d’apporter les appuis attendus par les unités au sol et ainsi de suite.
Cette exigence de cohérence capacitaire, le Chef d’Etat-Major Général des Armées, Lassina Doumbia l’avait réitérée le 22 décembre dernier en clôture de la démonstration de sauts en parachutes exécutés par les 350 soldats ivoiriens en formation à Yamoussoukro. « Désormais, il s’agira pour chaque unité d’avoir les capacités de s’engager selon sa spécialité et ses savoir-faire », avait déclaré le Cemga, justifiant la formation en nombre de parachutistes lors de cette session.
Au final, la cohérence capacitaire contribuera à redimensionner l’Armée ivoirienne, afin de la rendre capable d’être opérationnelle dans chaque compartiment, en toute complémentarité de ses composantes et des autres commandements.
ARS et Colonel OTCHELIO Gnahé Etienne (Chef du Service de Communication des Armées)
