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Défense- L’armée de l’air ivoirienne se renforce aux côtés des Forces Françaises à Bouaké

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Le Chef d’état-major général des Armées Adjoint, représentant le Chef d’état-major général des Armées, Dem Aly Justin et le Général français, Chef du Commandement pour l’Afrique, Pascal Ianni, étaient présents à Bouaké à l’occasion de la fin du troisième exercice interalliés, entre les Forces aériennes ivoiriennes et leurs homologues Français. Les deux généraux ont parcouru ensemble les points clés de la manœuvre depuis le centre de contrôle d’Abidjan avant d’embarquer pour le théâtre des opérations à Bouaké. C’était ce mercredi 27 novembre 2024.

Sur le terrain, ils ont pu apprécier le déroulement d’une opération de détection de poches de résistance ennemi par l’Avion Léger de Surveillance et de Reconnaissance (ALSR), de largage de combattants parachutistes sur zone, d’évacuation sanitaire de blessés parmi les parachutistes, d’appui aérien des chasseurs avec guidage au sol, de largage de parachutistes en appui des précédents et de neutralisation de la menace.

Cet entrainement qui survient après deux autres qui ont eu lieu en juin et septembre derniers, visait plusieurs objectifs : permettre au Centre des Opérations de l’armée de l’air ivoirienne de s’entraîner dans des conditions particulièrement complexes, accroître les aptitudes des pilotes ivoiriens à l’aviation de combat, éprouver l’interopérabilité des moyens de la souveraineté aérienne globale, renforcer la complémentarité des vecteurs aériens en engagement interalliés et appuyer en parfaite coordination la manœuvre aéroportée et celle des troupes au sol.

Pour l’Etat-Major Ivoirien, le contrat opérationnel est simple : Assurer l’intégrité de l’espace aérien et en préserver l’inviolabilité. C’est une mission que l’Armée de l’Air de Côte d’Ivoire assure au quotidien et qui exige de disposer de pilotes aguerris à l’aviation de combat en totale interaction avec les autres moyens de protection du ciel. Tout le sens de cet exercice conduit dans le cadre d’un partenariat militaire opérationnel avec une armée disposant d’une expertise avérée dans ce domaine.

Il faut relever que la proximité de la doctrine et du concept d’emploi de la troisième dimension dans les deux Armées a particulièrement favorisé le déroulement de la manœuvre qui a engagé une douzaine d’aéronefs de tout type, permettant de revisiter une panoplie de savoir-faire. Ainsi les opérations de protection d’avions en vol et au sol, les patrouilles aériennes avec tireurs embarqués et le traitement de cibles terrestres par l’aviation de combat en appui aux troupes au sol ont permis aux participants de posséder les dernières avancées tactiques.

Rappelons que cet exercice qui a débuté le 4 novembre dernier et prendra fin le 30 novembre prochain avait pour objectifs d’évaluer et améliorer les capacités techniques, logistiques et tactiques des FACI, renforcer l’interopérabilité et les capacités opérationnelles conjointes, consolider la coopération stratégique bilatérale et promouvoir la montée en puissance des FACI. La manœuvre a ainsi déployé des capacités de Projection-Mobilité-Soutien (avions de transport de troupes, d’appui logistique, d’évacuation sanitaire et des hélicoptères de transport tactique), des capacités de Connaissance et Maîtrise de l’information (avions légers d’intelligence, de surveillance et de reconnaissance (ALISR) et des radars de surveillance), des capacités d’Engagement-Combat  mis en œuvre à travers des avions de chasse et des hélicoptères d’attaque pour  l’appui feu aux troupes au sol. En définitive, l’exercice synthèse conjoint 3D FACI-Armée Française à dominante Air impliquant les composantes aérienne et terrestre des armées ivoirienne et française et a permis de tester l’aptitude des FACI à mener des opérations aéroterrestres dans un cadre interarmées et interalliés.

 

Adam’s Régis SOUAGA avec BIPA