Des individus se réclamant de la ferraille d’Abobo ont érigé des barrages de pneus enflammés. Sur les motifs de cette manifestation de colère qui a mis ces individus aux prises avec la Police nationale, il est question de faire partir les ferrailleurs à N’dotré, initiative à laquelle ils n’adhèrent pas.
Yves Doumbia, le chargé de communication de la mairie d’Abobo a situé le contexte des affrontements de ce jeudi 24 février 2022. “Un arrêté a été pris depuis le 3 janvier. Madame le maire a demandé aux ferrailleurs de regagner le site de n’dotré en mettant à leur disposition 20 millions fcfa. Certains sont allés prendre des places pour prendre l’argent. Pour ce faire, sur le site actuel qui doit être aménagé, les magasins ont été fermés” rapporte M.Doumbia. Poursuivant, il fait savoir que “Seulement, les nuits, certains commerçants vont ouvrir les magasins les nuits ou en journée. Nous avons donc opéré des saisies de marchandises.”
“Ce matin, la police municipale appuyée de la police nationale veillait à l’exécution de l’arrêté quand les ferrailleurs ont commencé à bousculer les agents de la Police municipale. La Police nationale est intervenue et il y a eu les échauffourées” a indiqué Yves Doumbia. Il soutient qu’ “Au bilan, il y a eu trois interpellations, deux agents police nationale et sept policiers municipaux ont été blessés.”
Il insiste, faisant savoir que “Ce qu’il faut savoir, c’est que l’arrêté municipal sera appliqué. A n’dotré, l’Etat leur a dédié l’espace. on va aller au bout” a soutenu le chargé de communication de la mairie.
Le projet de déguerpissement de la ferraille ne date pas de maintenant. Le conseil municipal auquel Kandia Camara appartenait avec Hamed Bakayoko comme maire avait lancé ce projet soutenu par le ministère de l’Artisanat. Sidiki Konaté était allé à la rencontre des ferrailleurs qui préfèrent rester en bordure de cette voie où ils créent des embouteillages.
Adam’s Régis SOUAGA