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Désobéissance civile- Voici pourquoi Duékoué se tient loin des troubles

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Les partis de l’opposition ont lancé la désobéissance civile pour disent-ils protester contre la candidature d’Alassane Ouattara à la présidentielle du 31 octobre 2020. Si dans quelques localités du pays, des manifestations sont observées, à Duékoué tout est calme au grand dam de tous ceux qui ont vite fait de stigmatiser la jeunesse de cette ville carrefour.
Des élus et cadres travaillent au maintien de la paix, la stabilité et la cohésion sociale retrouvées.
Tout le monde se demande pourquoi à Duékoué , jusque-là il n’y a pas de trouble? Le directeur général de la GESTOCI, cadre de Duékoué , Doumbia Ibrahima que Laurore.net a rencontré donne la potion magique.
<<Vous savez, plusieurs personnes attendaient Duékoué tomber dans la violence comme par le passé. Mais, nous avons tourné résolument le dos à tout ce qui ne nous honore pas ici à Duékoué. Nous avons parlé avec nos jeunes. Aujourd’hui, il n’y a pas de jeunes dioula, de jeunes Guéré, de jeunes Yacouba, baoulé et j’en passe. Il y a une seule jeunesse, celle de Duékoué. Nous organisons des tournois de football qui est vecteur de rassemblement, de retrouvailles et de maintien de l’harmonie entre les jeunes. Les jeunes nous ont compris et aujourd’hui, en lieu et place de la désobéissance civile, les jeunes vaquent à leurs occupations quotidiennes>>, indique le directeur général de la GESTOCI. Le député de Duékoué  et Guéhiébly sous-préfecture, aussi embouche la même trompette.
<<Celui qui a vu la guerre à la télévision, n’est pas égal à celui qui a vécu et souffert de la guerre. Nos parents et nous avons vu et souffert de la guerre. Nous connaissons bien la valeur de la paix. Pour rien au monde, nous n’allons permettre de tomber dans les mêmes erreurs qui ont coûté la vie à plusieurs de nos parents>>, soutient Éphrem Privat Oula.
Pour un jeune que notre équipe de reportage a rencontré en plein coeur de la ville, les jeunes qui étaient volontaires pour se taper la poitrine et prendre le devant de cette lutte de l’opposition ne sont plus dans la ville.
<<Il y avait des caciques de l’opposition ici avant. Mais, aujourd’hui, l’opposition dans cette ville de Duékoué n’est plus que l’ombre d’elle même. Ceux qui sont là, même s’ils sont de l’opposition, pensent à leur avenir. Avec tout ce qui s’est passé avant, je pense pour ma part que les jeunes de Duékoué  ont décidé de penser à eux-mêmes qu’à certains politiciens qui ne leur servent que des illusions>>, fait savoir ce jeune sous le sceau de l’anonymat.
Pour voir de visu ce retour à la stabilité et à la cohésion sociale, nous avons assisté à une rencontre de Maracana, parrainé par le DG de GESTOCI, qui a opposé les jeunes du quartier Toguéhi, occupés par les Guéré à ceux de Kokoma, habité par les nordistes, deux quartiers qui hier se regardaient en chien de faïence. Une rencontre de belle facture remportée par les jeunes de Toguéhi sur le score de 2 buts à zéro sans heurts à la grande joie de Mme Bako Agathe, colonel de la police maritime, fille et cadre de Duékoué.
<<Nous sommes très heureux et nous voulons dire merci au DG Doumbia Ibrahima pour avoir permis aux jeunes de se retrouver pour ce tournoi de la paix et de la cohésion sociale. Il n’y a pas eu de heurts et nous  voulons dire aux jeunes de continuer sur cette lancée car c’est pour eux que nous nous battons de jour comme de nuit>>, martèle Col Agathe Bako.
A l’exception de Bangolo, les localités de l’ouest ivoirien connaissent un calme bon enfant.
Solange Oulaï