La population de Diabo, localité située à 15 km de Bouaké dans la région du Gbêkê a découvert un acte d’incivisme doublé de banditisme par l’incendie d’une machine poclin de l’entreprise en charge des travaux de bitumage des rues de la ville.
Dans la nuit du samedi 07 au dimanche 8 mai 2022, des individus non encore identifiés ont mis le feu à des engins affectés sur le chantier de bitumage de l’avenue Yebouet Lazare de Diabo. Cet acte de vandalisme s’est produit aux environs de 2h du matin selon notre source.
Une plainte a été portée auprès de la gendarmerie pour nécessité d’enquête afin de retrouver ces indélicats individus et remonter la chaîne de planification de cet acte criminel. La machine qui ne serait plus en service était stationnée au carrefour de N’doumoukro, en face de la gare routière.
Il y a lieu de rappeler que ces individus inconnus qui posent ces actes d’incivisme ne sont pas à leur première forfaiture. Après le cambriolage des bureaux de la sous-préfecture de Diabo l’an passé, c’est le deuxième acte criminel posé dans la ville.
<< Pendant que les autorités Politiques, administratives et traditionnelles luttent pour l’amélioration des conditions de vie des parents cloués par le poids de la pauvreté, certains préfèrent s’adonner aux actes de vandalisme dans le but de freiner les chantiers de développement en-cours >>, a indiqué le premier magistrat de la commune, René Koumoin.
Diabo s’est illustrée dans les actes de désobéissance suivant le mot d’ordre du CNT pendant l’élection présidentielle d’octobre 2020. A partir du village de Télébokan, la voie nationale Bouaké-Botro qui se prolonge vers Mankono ou Dianra, selon la destination était coupée à la circulation. Les jeunes avec en mains de vieux couteaux rouillés empêchaient toute circulation avant de s’adonner à des actes de racket sur les automobilistes. Bien connus dans la ville, ils répondaient aux instructions de personnalités qui avaient en ce temps, fait le tour des villages pour appeler à boycotter l’élection présidentielle.
Cet acte survient quelques jours après une cérémonie d’hommage au président de la République pour les actions de développement posées dans la région Gblo. Les enquêtes enclenchées par la brigade de Gendarmerie de Botro permettront de remonter la piste des commanditaires d’un acte qui tend à freiner les travaux de bitumage.
La région Gblo, avec deux sous-préfectures, Diabo et Languibonou, qui fait frontière avec les départements de Béoumi, Sakassou, Bouaké et Katiola n’a aucun service de sécurité. Aucun commissariat de police ni une brigade de Gendarmerie pour assurer la sécurité de la population. Ce ne sont pas les bâtiments qui font défaut mais pour l’heure, les élus préfèrent les fêtes de célébration en attendant Alassane Ouattara.
Oscar de Ouellé (correspondant régional) et Adam’s Régis SOUAGA