Le pouvoir et l’opposition, comme annoncé par le président de la République Alassane Ouattara lors de sa prestation de serment le 14 décembre 2020, ont repris le dialogue politique, lundi 21 décembre 2020, sous l’égide du Premier Ministre Hamed Bakayoko.
Cette première rencontre, selon Hamed Bakayoko, avait pour objectif de “s’accorder “sur les thèmes, le format et le calendrier des discussions”.
Ce fut également l’occasion pour le chef de gouvernement ivoirien d’appeler à des discussions franches entre les différentes parties. “Notre état d’esprit en venant à cette rencontre, c’est de pouvoir nous parler franchement pour faire avancer notre pays dans la paix. Bien heureusement toutes les personnalités ici présentes ou représentées se connaissent. Nous avons des liens de famille, des liens d’amitié, des liens de fraternité entre les uns et les autres.
Nous nous connaissons tous. Nous avons en commun notre pays. Parlons franchement, sans défiance, sans arrière calcul pour la paix pour faire avancer notre pays“, a recommandé le Premier Ministre à l’entame de ces échanges, à la primature.
“Il faut faire la preuve de nous élever de regarder notre pays, nos militants qui souffrent à chaque fois qu’il y a des crises“, a poursuivi Hamed Bakayoko qui avait à ses côtés plusieurs membres du gouvernement ivoirien.
Il s’est pour sa part dit disposer, en tant que chef du gouvernement, à discuter sans sujet tabou avec l’opposition.” En tant que chef du gouvernement je voudrais vous dire ma pleine disponibilité à aborder toutes les questions“, a-t-il souligné.
Des acteurs de l’opposition qui ont pris part à ce début de dialogue ont exprimé leur satisfaction au sortir de la rencontre.” Nos attentes, c’était de relancer le dialogue politique et désamorcer la méfiance qui s’installait. Nous pensons que c’est un bon début. Nous avons constaté qu’il y a la volonté d’aller à l’apaisement pour nous lancer dans les projets de développement dans l’intérêt du pays. Nous n’avons pas manquer de relever les points qui nous paraissant essentiels. Dans un environnement de décrispation, il est important aussi que ceux qui sont aujourd’hui en prison puissent être libérés. Nous espérons que cette dynamique là nous permette d’aboutir à des résolutions intéressantes pour notre pays, pour la paix, pour la cohésion nationale“, s’est exprimé Issiaka Sangaré, Secrétaire Général du FPI d’Affi N’guessan.
Le nouveau ministre de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin estime pour sa part que l’ouverture du dialogue entre l’opposition et le pouvoir lui facilite la tâche. “C’est bon signe. Je sens que les choses évoluent. Rien qu’à voir toute la classe politique ivoirienne surtout de l’opposition répondre à l’appel du gouvernement. Il y a quelques semaines, on ne reconnaissait pas le pouvoir. Ça veut dire qu’on avance. J’ai vu dans les visages, la volonté d’aller à la paix. En tout cas le gouvernement est disposé. Dans ces conditions vous voyez que ma tâche va être simplifiée“, a-t-il assuré.
Ce sont 14 partis politiques et 16 organisations de la société civile qui prennent part à ces discussions qui porteront essentiellement, selon les dires du Premier Ministre, Hamed Bakayoko sur la CEI dans la perspective de la tenue des élections législatives prévues dans le courant du premier trimestre de l’année 2021.
I.T
