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Douanes africaines : un atelier se tient à Abidjan pour lutter contre l’usage non-éthique des produits chimiques

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Des responsables de la douane de 19 pays africains sont en réflexion dans le cadre de lutte contre l’usage non éthique des produits chimiques à Abidjan.

La cérémonie d’ouverture de l’atelier “pair à pair” des administrations douanières africaines s’est tenue ce mardi 21 mai 2024 à Abidjan Plateau. Une initiative conjointe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et l’organisation mondiale des douanes avec le soutien du gouvernement Canadien. L’usage détourné des produits chimiques est une problématique préoccupante dans plusieurs pays africains. Ainsi mener une réflexion sur le sujet en vue de le prévenir est l’objectif de ce séminaire qui réunit près de 60 personnes du 21 au 23 mai.

Durant 72 heures, ils seront formés aux bonnes pratiques en matière de surveillance des produits chimiques depuis leur entrée sur le territoire jusqu’à leur utilisation complète conformément à leur usage. Ils seront en outre instruits sur les avancées en ce qui concerne la traçabilité de ces produits et leurs différents usages afin d’éviter qu’ils tombent dans des mains malveillantes. Dans ce combat, les douaniers sont à l’avant-garde en tant que premier verrou sécuritaire en ce qui concerne l’entrée des marchandises sur le territoire.

Dans cette optique, le premier responsable des douanes ivoiriennes, l’Administrateur Général DA Pierre Alphonse a dit accueillir ce renforcement capacitaire avec beaucoup d’attentes tant les produits chimiques si essentiels dans la vie quotidienne peuvent être transformés en armes.

Pour la représentante de l’OIAC, initiatrice de l’atelier, la part que prennent les produits chimiques dans la fabrication des armes de destruction massive dans le monde est sans cesse grandissante avant d’évoquer la nécessité de les surveiller, saluant au passage les bonnes dispositions des autorités douanières à recevoir ces outils de contrôle.

Quant à l’ambassadeur du Canada en Côte d’ivoire, il a révélé en chiffres, le grand tort que causent à l’humanité les Armes chimiques présentes sur bien de théâtres d’opérations militaires dans le monde avant d’indiquer la nécessité de réguler l’ensemble des intrants qui contribuent à leur fabrication.

Le diplomate a rappelé l’engagement de son pays à soutenir toutes les initiatives tendant à la promotion humaine tout en réduisant la détresse partout dans le monde. C’est donc un atelier aux attentes nombreuses que le Directeur de Cabinet du Ministère des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur s’est dit heureux d’accueillir en terre ivoirienne avant de souhaiter de fructueuses réflexions sur le regard nouveau à porter sur les produits chimiques afin qu’ils ne deviennent des armes du même nom.

En Côte d’Ivoire, la lutte contre l’usage des Armes Chimiques est portée par la Commission pour l’Interdiction des Armes Chimiques en Côte d’Ivoire. Elle sensibilise régulièrement les acteurs et utilisateurs aux risques liés à ces produits.

Sandra KOHET

 

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