Le directeur exécutif du RHDP a entériné la volonté des cadres de la scission du Tonkpi en deux régions politiques pour plus d’efficacité vu sa vaste étendue. Le délégué départemental Danané 1, Dr Ouattara Lacina donne son avis.
Comment voyez-vous la scission du Tonkpi en deux régions politiques ?
C’est avec beaucoup de joie que nous avons accueilli cette nouvelle de la part du directeur exécutif du RHDP. La scission du Tonkpi en deux est un élément catalyseur, pour une victoire plus éclatante. Nous attendons cette décision depuis longtemps. Tonkpi est vaste. Il fallait le scinder en deux. C’est une sorte de décentralisation pour plus d’efficacité. Le Tonkpi Sud et le Tonkpi feront de très bon score. Cette décision démontre que le RHDP est un grand parti. Dans une grande famille, il y a toujours des bruits mais quand on décide d’aller à l’essentiel malgré ces bruits, cela démontre qu’il y a une maturité et de la qualité humaine.
La jeunesse est un maillon essentiel dans le dispositif actuel. Quel vent allez-vous insuffler à votre jeunesse pour participer à ce dernier virage ?
La jeunesse doit déjà prendre conscience que l’avenir est dans la remise en cause de ce qu’on lui reproche. On reproche à cette jeunesse, sa trop grande propension à l’oisiveté, son manque de conscience professionnelle ou son manque de savoir dire que son autonomisation passe devant tout. Nous voulons qu’elle soit mobile et sache ce que le président de la République a fait depuis qu’il est là et quelles sont les perspectives. Une fois que cette jeunesse est consciente de tous ces paramètres, qui concernent notre candidat, elle adhérer aux idéaux de notre candidat et même aller convaincre les plus sceptiques. Une fois que la jeunesse qui est la majorité écrasante de notre population est convaincue, nous pensons que la victoire de notre candidat sera sans tâche. Nous travaillons à cela depuis longtemps et la jeunesse est régulièrement mise à contribution.
Avec cette scission, les défis deviennent énormes. Vous, l’un des pionniers au niveau du Tonkpi Sud, alors quelle sera votre stratégie pour relever ces défis ?
Le rassemblement de tous les élus et cadres est essentiel. Il faut créer ce rassemblement dans la vérité et dans le combat commun qui est celui de l’élection présidentielle. Si nous réussit cela, notre mission est réussie. Ensuite, j’ai dit qu’il y a pour nous le bilan. Il y a aujourd’hui une très grande base de l’entreprise qui a le bitume des axes Man-Zouan-Hounien qui est installée. Au finish, Danané va avoir au moins dix kilomètres de goudron. En plus c’est une route bitumée qui nous emmène jusqu’à la frontière de la Guinée. Pour celle qui mène à la frontière du Liberia, les études sont déjà réalisées. Nous sommes en train d’avoir un hôpital général avec un plateau technique de dernière génération. Nous avons une électrification à 80%. Les perspectives, c’est la modernisation de la Côte d’Ivoire que veut le président de la République. Si nous sommes rassemblés avec toutes les intelligences nécessaires et que nous partons vers nos parents pour leur dire que le bonheur, l’avenir de la Côte d’Ivoire, c’est Alassane OUATTARA, il n’y a pas de raison que nous ne triomphions pas. L’émergence c’est de doter la Côte d’Ivoire d’infrastructures modernes de première nécessité. Avoir des services de santé performants, un réseau routier performant et des cadres de qualité. Nous avons le bilan qui est pour nous, ce qui est en cours et les perspectives.
Vous avez parlé de perspectives, quelles sont les attentes de Danané ?
Nous voulons un marché moderne. Nous attendons une gare moderne. Les études sont faites, il y eu passation de marchés et je pense que ce sera vite fait. Le réseau routier inter-quartier a besoin d’être reprofilé. Nous attendons que Danané soit une région. L’extension de l’électricité et d’eau sont aussi primordiale avec la démographie galopante.
La région du Tonkpi Sud est le bastion incontesté de Mabri. Avez-vous les moyens d’aller à bout de tout ce qui est dérivé de Mabri ?
Je ne voulais pas voir la question sous cet angle. Après tout soyons courtois. Qu’est-ce que Mabri a fait en tant que président du conseil régional qui ne nous plaît pas ? Si c’est un agent de développement, nous pouvons travailler ensemble pour continuer le développement. Si c’est un agent de rassemblement, nous pouvons aller dans le même sens. En réalité, si ces deux paramètres, l’essor du développement durable d’une région ne sont pas là, il trouvera que nous allons redresser la barre au fur et à mesure. Nous voulons être des agents de développement, des rassembleurs. Mabri est notre aîné, ce qui n’est pas bon dans sa gouvernance, c’est ce qu’il faut relever. C’est pour cela que nous faisons tout gagner les élections présidentielles et passer à autre chose.
Il vous est demandé de tendre la main à tout le monde même ceux de l’opposition. Quelle est votre politique pour y arriver ?
Ce que le ministre Bictogo demande est une pièce essentielle de tout parti politique. J’ai toujours dit à mes proches, que si chaque matin, on se réveille et ce sont les mêmes têtes on voit, soyez rassurés qu’on n’a rien fait et que notre politique ne rassure personne. En politique, il faut aller chercher ceux qui ne sont pas avec toi. C’est comme la religion. Vous pensez que si Jésus Christ descend, il va s’attarder sur les gens qui sont chrétiens ? Non, c’est plutôt les non chrétiens qu’il va chercher. C’est la même chose avec Mahomet. Aujourd’hui, il y a ceux qui sont hésitants, RHDP ou pas. Ceux-là il faut les convaincre. Il y a des qui ne veulent rien comprendre de tout ce qui est. On ne ferme pas la porte. Il faut aller leur dire qui est Alassane OUATTARA. En prêchant chaque, il y a forcément une idée et une phrase qui touche l’âme. Et c’est comme ça on convainc les uns et les autres. Nous ne devrions faire la chasse aux sorcières car nous demeurons des frères. Il ne faut pas dresser un mur de méfiance entre nous. Ça ne sert à rien. Avant la politique, on est des frères. Si quelqu’un doit être taxé de pro tel ou tel parce qu’il a causé avec tel ou tel, nous n’avancerons pas. Il s’agit de convaincre et responsabiliser les gens. Pour connaître la position exacte des gens, il faut leur confier des missions. Et c’est au résultat qu’il faut juger. Au plus haut niveau, les gens se parlent, coopèrent et collaborent mais chacun a son parti. Le débat aujourd’hui c’est de tout faire pour que le président Alassane OUATTARA soit élu le 31 octobre prochain.
Comment préparez-vous l’arrivée du président dans la région du Tonkpi ?
Nous attendons que la feuille de route. Quel que soit la tâche qui me sera confiée, c’est avec plaisir, fierté et efficacité que je l’assumerai.
Entretien réalisé par Solange Oulaï