La Ligue ivoirienne des droits des femmes informe la communauté nationale de la volonté affichée de la compagne d’un député suppléant, B.Y., lequel la violentait à multiples reprises, de ne pas poursuivre ce dernier devant les tribunaux alors que le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan Plateau avait été saisi de la situation et avait mis la police criminelle sur le coup.
La Ligue a même mis un psychologue à la disposition de Dame B.E. pour une assistance. “Cependant après le dépôt de la requête au Parquet, la survivante nous informera de son intention de ne pas poursuivre l’affaire” regrette la Ligue qui a décidé tout de même de poursuivre “l’accompagnement psychologique”.
“Dame B.E. avait porté plainte au commissariat du 22 è arrondissement de police le 06/06/2022 et la plainte a été reçue. Cependant le mis en cause ne s’est pas présenté au commissariat” rapporte la Ligue dans un communiqué signé de sa présidente Bobo Méganne, en date du 16 septembre 2022.
Le député suppléant dont s’agit aurait signifié à sa compagne que “sa plainte n’aboutirait pas”, “après s’être invité au domicile de la victime par effraction” soutient la Ligue. D’où la saisine du Parquet du Tribunal de Première Instance d’Abidjan Plateau, “dans l’intérêt de la victime” par “les articles 52 et 62 du code de procédure pénale”.
Adam’s Régis SOUAGA