Le gouvernement ivoirien par le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a réagi le 15 juillet au rapport de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO) et mouvement ivoirien des Droits humains (MIDH) intitulé “Côte d’Ivoire: de la justice sacrifiée au nom de la “réconciliation” à la justice instrumentalisée par le politique”.
Sansan Kambilé, a dans sa réaction, indiqué que “le Gouvernement tient, en tout état de cause, à réaffirmer que l’ordonnance portant amnistie ne consacre aucune forme d’impunité puisqu’elle exclut explicitement de son champ d’application, les militaires et les membres des groupes armés.” Poursuivant, il est indiqué que “Les crimes les plus graves de la crise postélectorale ayant été commis par des militaires et membres de groupes, ces derniers pourront toujours être poursuivis et jugés pour des crimes revêtus du sceau de l’imprescriptibilité conformément à la législation en vigueur en Côte d’Ivoire”.
Sansan Kambilé a rappelé aux trois organisations de défense des droits de l’Homme que la cellule spéciale d’enquête d’instruction et de lutte contre le terrorisme, habilitée à connaître des crimes et délits commis lors de la crise postélectorale de 2010, l’est également “pour les faits liés au terrorisme”.
Le ministre de la Justice soutient que “Le fait de faire passer le retrait, par la Côte d’Ivoire, de la déclaration de reconnaissance de compétence permettant aux individus et aux ONG de saisir directement la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des peuples de requêtes à son encontre, comme une “preuve accablante de l’interférence de l’exécutif dans le judiciaire”, relève également de la manipulation”.
Il n’a pas hésité à condamner “les allégations sans fondement aucun relatives à des prétendues corruption et instrumentalisation de la Justice, qui visent, en réalité à jeter indument l’opprobre sur la justice ivoirienne” et “dénonce, par ailleurs, les déclarations malicieusement prêtées au Comité des droits de l’Homme, qui dans ses observations finales, concernant le rapport initial de la Côte d’Ivoire ne s’est dit préoccupé que ” par les informations faisant état de nombreux dysfonctionnements et défaillances du système judiciaire de l’Etat partie”.
Le gouvernement ivoirien a donc invité les organisations des droits de l’homme “à se conformer strictement aux exigences de leur mission dans la défense et la protection desdits droits”.
Adam’s Régis SOUAGA