Le directeur général de la Sodeci, Ahmadou Bakayoko, président du 21è congrès de l’Association Africaine de l’Eau (AAE) a annoncé les couleurs du Congrès prochain de cette association qui se réunira à Abidjan dans le cadre de son 21è congrès couplé à la 7è Conférence Internationale sur la Gestion des Boues de Vidange (FSMA), estimant que ce rendez-vous d’Abidjan, sera celui du donner et du recevoir.
“En faisant venir les experts africains, c’est l’occasion de partager” a annoncé Ahmadou Bakayoko qui a expliqué que “Les solutions intéressantes qui existent en Côte d’Ivoire pourront être utilisées par les autres et celles développées par d’autres pays, pourront être utilisées par la Côte d’Ivoire”. C’était à l’occasion du lancement du 21è Congrès de l’AAE et de la 7è Conférence Internationale sur la Gestion des Boues de Vidange qui se tiendront à Abidjan, du 19 au 23 février 2023. La Côte d’Ivoire accueille pour la 2è fois cette organisation.
M.Bakayoko a soutenu que “Le développement d’un pays ne peut se faire à moment donné sans ces questions essentielles que sont l’eau pour sa dimension de santé, de caractère essentiel mais l’assainissement pour son caractère de dignité, d’impact sur la santé, ce sont des questions qu’on ne peut pas ne pas traiter pour un pays comme la Côte d’Ivoire.” En matière d’assainissement, il a levé le voile sur les actions actuellement en cours et les perspectives.
“Aujourd’hui, nous avons un réseau d’assainissement et d’infrastructures d’assainissement qui est surtout centré sur Abidjan et sur Abidjan, il y a des programmes qui visent à augmenter le nombre de quartiers qui ont accès à cet assainissement collectif puisque, aujourd’hui, c’est l’assainissement individuel pour beaucoup d’habitants et il y a des projets dans les prochaines années pour développer de l’assainissement collectif, à l’intérieur du pays” a expliqué le directeur général de la SODECI. Il a exprimé la “satisfaction” de la Sodeci “d’accompagner l’Etat dans cet élan.”
Jennifer Williams, présidente du FSMA a indiqué que l’Afrique sera à 7 ans de l’atteinte des Objectifs pour le Développement Durable (ODD). Pour elle, pas de débat, ” Nous n’aurons pas toujours l’eau potable tant que nous n’aurons pas un bon système d’assainissement”. Sylvain Usher, président de l’AAE s’est voulu plus précis, estimant que “L’eau, c’est la vie, l’assainissement, c’est la dignité”. Il a annoncé la transformation de l’AAE en Association Africaine de l’Eau et de l’Assainissement à partir des rencontres d’Abidjan en février 2023. Il s’agira d'”assurer des actions coordonnées pour l’accès à l’eau potable et de gestion de l’assainissement sous tous les aspects”.
Il a indiqué que en Afrique, la perte en eau est de 35 à 40% raison pour laquelle, le projet Afri-Alliance permettra de “mieux préparer l’Afrique à faire face au défi du changement climatique et en développement den infrastructures”. Des technologies innovantes seront utilisées dans plusieurs villes du continent noir, a-t-il soutenu. Sylvain Usher a surtout insisté sur l’ouverture de l’Académie Africaine de l’Eau et de l’Assainissement, à Kampala (Ouganda) pour “former à la conduite technique du changement” et “agir pour une gestion durable des ressources en eau”. Un “nouveau départ” sera amorcé à partir d’Abidjan” a-t-il assuré.
Le ministre Ivoirien de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Bouaké Fofana a pour sa part, soutenu que “les défis sont importants mais ils ne sont pas insurmontables”, recommandant à l’industrie ivoirienne, à s’intéresser à la fabrication des pièces des pompes à motricité humaine. Il a reconnu que pour la Côte d’Ivoire, pays agricole, la gestion intégrée des ressources en eau est importante. Bouaké Fofana a estimé à 40% les pompes à motricité humaine dont les pièces ne sont pas fabriquées sur place.
Adam’s Régis SOUAGA
