Le corps enseignant du lycée Sainte Marie de Cocody, apprend-on, a décidé d’un arrêt de travail de 72h après qu’une éducatrice ait été bastonnée par la mère d’une élève. Les circonstances ne sont certes pas connues mais en guise de solidarité à leur collègue, l’ensemble du personnel a décidé de marquer le coup.
Ce n’est pas le premier membre du personnel éducatif à être ainsi agressé. A l’EPP Odiénnékourani B, trois enseignants ont été ainsi agressés par des parents d’élèves. La dernière en date a occasionné un bref arrêt de travail et le renvoi de l’élève de la classe de CM1.
Le Secrétaire national du MIDD, mouvement des Instituteurs pour la défense de leurs droits, Paul Gnobo, avait joint ses camarades pour leur demander de fermer les salles de classe le mardi 31 janvier 2023 suite à la ruade subie par une enseignante de CM2, du fait d’une parente d’élève, soutenue par une proche, le lundi 30 janvier 2023.
Les faits relatés par des sources de laurore.net font état de la violente réaction d’une parente d’élève après avoir constaté des traces de lanière sur le bras de sa fille, en classe de CM1 B de l’EPP hôpital d’Odiénnékourani. A la question de savoir qui lui a infligé ces coups, l’enfant lui aurait fait comprendre que l’institutrice de CM2, a donné une correction à toute la classe pour imposer le silence. Le maître en charge de la classe, momentanément absent, les enfants faisaient un vacarme qui empêchait l’enseignante de travailler. Un premier tour de mise en garde n’a pas suffi à les calmer. Un second tour avec un fouet a permis de ramener le silence. La fillette, selon le récit, aurait même demandé à sa mère de ne pas s’en faire avant de regagner l’école.
Mais, la mère n’a que faire des conseils de sa fille. Elle débarque tout en colère dans l’école et apostrophe l’enseignante en plein cours. Le président du comité de gestion et des enseignants tentent de ramener les choses à leur juste proportion. C’est en ce moment que la mère de la petite S.N. reçoit du renfort. Les injures fusent avant l’assaut final sur l’enseignante qui se retrouve défigurée, en sang. Ses écoliers tentent de venir à sa rescousse. Ils reçoivent des coups de la part de la mère et de son acolyte.
Face à cette situation, les enseignants, qui n’en sont pas à leur première agression dans l’enceinte de l’EPP hôpital d’Odiénnékourani, se réunissent. Ils prennent la décision, courageuse d’arrêter les cours jusqu’à nouvel ordre. La prompte intervention de l’Inspecteur de l’enseignement préscolaire et primaire en charge de ce secteur pédagogique a pu sauver les meubles à temps.
ARS