Parti avec l’intention manifeste de faire sortir ses camarades des salles de classe du lycée BAD de Gohitafla, un élève s’est pris une balle tirée par un gendarme non identifié alors que les éléments de la gendarmerie faisaient des tirs de dissuasion en l’air. Un renfort de la compagnie de Zuénoula est sur place pour maintenir l’ordre, a appris laurore.net de bonne source.
Depuis jeudi 10 décembre 2020, un groupe d’élèves d’un établissement privé de Gohitafla a décidé de déloger leurs camarades du lycée BAD de la petite localité de Gohitafla, dans la région de la Marahoué. Il s’en est suivi une grosse bagarre entre les élèves de cet établissement privé et ceux du public qui refusaient de les accompagner dans cette désobéissance scolaire.
L’intervention des gendarmes pour maintenir l’ordre a permis d’interpeller et garder à vue deux élèves délogeurs conduits à la brigade de gendarmerie de Gohitafla, à une vingtaine de kilomètres de Zuénoula, le chef-lieu de département.
Ce matin du vendredi 11 décembre 2020, les camarades des infortunés ont projeté de les libérer mais manque de pot, les deux élèves avaient été conduits tard la nuit à Bouaflé où ils seront présentés à un juge pour leur redressement.
Dans la fureur, les élèves mécontents vont commettre des dégâts à la brigade de gendarmerie, à la mairie, à la résidence du sous-préfet.
Des voix ont ce matin annoncé la mort du blessé mais le maire dément et soutient que l’élève blessé est à l’hôpital pour les soins que nécessite sa blessure.
Lors de sa visite d’Etat dans la région de la Marahoué, du 23 au 26 septembre 2020, le gouvernement a érigé Gohitafla, en chef-lieu de département avec 5 Km de bitume.
En Côte d’Ivoire, depuis quelques années, des élèves anticipent le départ des congés scolaires souvent d’une semaine, par des actes de violence. A Arrah, en 2019, face à cette violence inexplicable, le Roi avait fait saisir un meneur de groupe de déstabilisateurs, pour le faire rosser de multiples coups de lanière. Ces indélicats élèves s’étaient vengés en infligeant une correction corporelle à un de leurs enseignants soupçonnés d’avoir été le dénonciateur.
Le ministère de l’Education Nationale soutenu par celui de la Sécurité et de la protection civile avait annoncé des sanctions fortes pour décourager ces actes d’indiscipline dans les établissements ivoiriens.
Adam’s Régis SOUAGA