Les esprits ne se sont toujours pas calmés à Abengourou si on s’en tient à des alertes émises par un administrateur du groupe “Abengourou je t’aime” qui fait savoir que des tirs de gaz lacrymogène sont encore entendus ce matin de mardi 16 novembre 2021. Un couvre-feu a été décrété suite à des émeutes au quartier Relais de la ville après qu’une rumeur ait donné pour mort un jeune automobiliste qui s’est blessé dans sa chute à un poste de contrôle de la police.
Ce mardi matin, des jeunes ont envahi le corridor de sécurité sud de la ville, route Abidjan, pour le mettre à sac, les agents ayant déserté.
Selon les alertes de la plateforme “Abengourou je t’aime”, les élèves des établissements de la ville ont été délogés des salles de classe à 8h29. Les manifestants dont on ne connaît pour l’heure la revendication réelle ont obligé les commerçants à baisser pavillon. “Le grand marché est fermé” apprend-on de la plateforme locale.
“Pour le bien être de la population et de tous les élèves , l’ANECI demandent aux parents d’élève de bien vouloir par tous les moyens retenir leurs enfants pour ne pas qu’ils aient accès aux établissements scolaires car l’heure est toujours grave. Toutes les salles de classe de la ville d’abengourou resteront fermé jusqu’à nouvel ordre car l’affrontement entre nos forces de l’ordre et la population n’a pas encore pris fin” lit-on sur la plateforme “Abengourou je t’aime”.
Abengourou a renoué avec la violence lundi 15 novembre 2021 suite à un accident survenu à un poste de contrôle, occasionnant des blessures chez le jeune motocycliste. Cette chute a vite été transformée en mort d’homme par la rumeur et enflammée le quartier relais où est situé le 2è arrondissement de police de la ville.
Kouadio N’guettia, scieur de 30 ans, natif de Presso, S/p Tankéssé, département de Koun-fao est certes blessé mais bien en vie et ne souhaitait aucunement pas mourir. C’est son accident qui sert de levain à des voyous qui auraient saccagé le commissariat du 2è arrondissement de police de la ville selon l’AIP.
Selon le groupe facebook “Abengourou je t’aime”, “Une folle et regrettable rumeur laissant croire qu’un jeune homme, lors d’un contrôle de routine, a trouvé la mort ce 15 novembre à Abengourou, dans le secteur du commissariat du 2e arrondissement de la ville” a embrasé la ville et maintenu les forces de l’ordre en éveil.
Adam’s Régis SOUAGA
