« Un enseignement technique Supérieur en Afrique pour une main d’œuvre technique et innovante » est la thématique de la phase III du projet CFIT porté par l’UNESCO et dont le lancement a eu lieu à l’Université Félix Houphouët-Boigny en présence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Prof. Adama Diawara et de l’Ambassadeur de Chine en Côte d’Ivoire, Wang Li, jeudi 10 mars 2022.
Des signatures de convention entre l’UFR SSMT, Sciences de la structure, de la matière et de la technologie, de l’université Félix Houphouët-Boigny et l’INPHB et l’Unesco.
Anne Lemaistre, Représentante Résidente de l’Unesco en Côte d’Ivoire a indiqué que “Le développement de l’enseignement technique supérieur ne favorise pas seulement l’activité salariée, il encourage également la créativité, l’innovation et l’entreprenariat et contribue de ce fait à améliorer les perspectives d’emploi.” Le projet en cours, d’une durée de trois ans, vise donc à soutenir “les réformes de l’enseignement technique supérieur par le renforcement de la coopération entre les parties prenantes clés notamment avec le secteur privé.”
“Le projet contribuera ainsi à lutter contre le chômage des jeunes diplômés, à remédier au problème de l’inadéquation entre les formations de l’enseignement supérieur et les besoins en compétences de l’industrie et à stimuler le développement socioéconomique national” a situé Anne Lemaistre.
Il s’agit d’augmenter le taux d’étudiants dans les filières scientifiques, soutient Prof.Adama Diawara qui entrevoit une évolution de 28 à 40%. “Ce projet contribuera à l’atteinte des objectifs du gouvernement” a-t-il soutenu. Le marché de l’emploi, pour 240.000 apprenants qui sortent chaque année des trois niveaux d’enseignement, primaire, secondaire et universitaire, met à concurrence 34000 universitaires soit 14%. Prof. Adama Diawara estime qu’il y a deux “défis” à relever, “l’inadéquation entre la formation et l’emploi et le relèvement du niveau qualitatif”. Le ministre de l’Enseignement supérieur recommande la révision des curricula de formation, plus orientés vers les Sciences et de promouvoir l’auto-emploi quoique des conditions supplémentaires devraient, reconnaît-il être mises en œuvre.
Il y a eu zéro candidat au poste d’assistant de Mathématiques à l’université de San Pedro. “Le vivier de départ pose problème” reconnaît Adama Diawara or, fait-il savoir, “il s’agit de former la locomotive de la Côte d’Ivoire”. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lui-même enseignant à l’UFR SSMT et à l’Université de Man, a indiqué que les emplois modernes sont de 9900, soit un emploi pour plus de trois étudiants.
Pour l’Ambassadeur de Chine, Wang Li, “l’Afrique est un continent plein d’espoir avec son avenir qui repose sur sa jeunesse”. Il s’est satisfait du “fruit abondant” de la coopération tripartite, Unesco-Chine-Côte d’Ivoire qui se matérialise par le projet CFIT III.
Dr Moussa Kader Diaby, directeur général de l’INPHB estime que ce projet intègre l’internationalisation de l’Institut, le renforcement de la coopération avec les universités ivoiriennes, le développement du rapprochement entre l’INPHB et le secteur industriel pour la formation à l’auto-emploi. L’INPHB va “créer des incubateurs au sein de l’Ecole supérieur d’Industrie”. Le président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, Prof.Ballo Zié, a indiqué que “les Grandes Ecoles supérieures forment des cadres avec peu de moyens sans que la formation ne réponde aux besoins des entreprises industrielles.” Il s’agit par le projet de “former un capital humain de qualité” a-t-il annoncé.
Adam’s Régis SOUAGA