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Enseignement supérieur- Prof Adama Diawara présente le tableau des solutions face aux organisations syndicales d’étudiants
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2 ansle
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RedactionLa FESCI projetait entrer en grève le mardi 25 avril 2023, le jour même de l’intervention du Président de la République, SEM Alassane Ouattara devant le Congrès. Finalement, cette grève n’a pas eu lieu. Mais la FESCI entend remettre le couvercle le mardi 02 mai 2023. Pour mettre définitivement fin à cette crise, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr Adama Diawara, comme d’habitude, a convié l’ensemble des syndicats d’étudiants, notamment les deux plus grands (la FESCI et le CEECI), à une réunion d’échanges, le samedi 29 avril 2023, à son cabinet.
Au cours de cette rencontre, tous les points de revendication de la FESCI ont été abordés, et le ministre, sans langue de bois, a exposé aux syndicats d’étudiants ce qui est faisable par le ministère voire au-delà le Gouvernement, et a contrario ce qui n’est pas faisable :
1. Le dysfonctionnement du nouveau système d’inscription dans les universités publiques :
Pour corriger ce dysfonctionnement, le ministère demandera aux scolarités centrales de traiter avec une plus grande célérité les réclamations des étudiants. En outre, le ministère reportera la date limite d’inscription, du 30 avril au 15 mai 2023 (deuxième report). Enfin, le ministère convoquera sous peu une réunion du Comité de dialogue permanent ministère-organisations estudiantines, pour traiter les différents problèmes rencontrés par les étudiants pendant leur inscription.
2. L’instauration d’un test de sélection entre la Licence et le Master :
Le ministère demandera aux universités d’augmenter légèrement le nombre d’étudiants sélectionnés pour intégrer le Master 1 (augmentation de 5% à 10%, selon les filières).
3. La volonté inavouée du Ministère de mettre fin à la formation continue dans les universités publiques par la réduction du nombre de sélectionnés et le refus d’homologation des frais d’inscription y afférents :
Le ministère n’a aucune volonté de mettre fin à la formation continue. D’ailleurs, même s’il le souhaitait, il ne pourrait pas le faire, car la formation continue est l’un des principes de base du système académique international Licence-Master-Doctorat (LMD), dans lequel nos institutions d’enseignement supérieur ont basculé depuis septembre 2012. S’agissant de l’homologation des frais d’inscription en formation continue, les tarifs sont bien connus : 100.000 FCFA en Licence (1, 2, 3) et 200.000 FCFA en Master (1, 2). Quant aux formations professionnelles (Licence professionnelle et Master professionnel), des frais d’inscription harmonisés seront bientôt proposés par le ministère, dans une communication en Conseil des ministres.
4. La difficulté de délivrance du DEUG et de la Maîtrise :
Le ministère demandera aux universités de continuer à délivrer le DEUG et la Maîtrise, jusqu’à ce que la Fonction Publique s’aligne sur le système LMD. Le MESRS a déjà engagé des discussions sur ce sujet, avec le Ministère de la Fonction Publique. Ces discussions devraient aboutir à la signature d’un arrêté interministériel Ministère de la Fonction Publique-Ministère de l’Enseignement Supérieur, dès le début du mois de mai 2023.
5. La lenteur dans la signature et la délivrance des documents administratifs (relevés de notes, certificats de scolarité, diplômes, etc.) :
Le ministre conviera sous peu les présidents d’université et leurs directeurs de scolarité centrale à une réunion, en vue de leur demander de faire preuve de célérité dans la délivrance des documents administratifs.
6. La dégradation avancée de certaines infrastructures universitaires :
Après une visite des bâtiments de l’Université FHB-Cocody et des cités universitaires de Cocody, le ministre a demandé au BNETD d’effectuer rapidement une étude technique portant sur la réhabilitation de toutes les anciennes universités publiques et de tous les anciens CROUs. Et le Président de la République vient de donner au ministère les moyens financiers nécessaires pour effectuer ces travaux de réhabilitation.
7. L’exigence d’une somme comprise entre 1.000 et 1.500 FCFA pour le retrait des diplômes à l’Université AO-Bouaké :
Il s’agit plutôt d’un projet, qui n’a pas démarré. Et le ministre Diawara a instruit le président de l’université de mettre immédiatement fin à ce projet.
8. Le prélèvement injustifié de 3.500 FCFA pour la confection des cartes d’étudiant dans les universités et grandes écoles privées par le MESRS :
Le ministre a pris les décisions suivantes : 1) Vérifier que 40.000 cartes ont été effectivement distribuées aux étudiants cette année ; 2) 40.000 nouvelles cartes seront remises aux universités publiques et aux établissements privés, lors d’une cérémonie publique, à l’Université FHB-Cocody, en présence des étudiants et de la presse ; 3) Le Comité de dialogue permanent suivra la distribution de toutes les autres cartes d’étudiant multiservices ; 4) A partir de l’année académique prochaine (2023-2024), une nouvelle méthodologie sera appliquée : inscription de tous les étudiants (des établissements publics et privés) sur la plateforme numérique du ministère, avec attribution d’un identifiant permanent (unique) à chaque étudiant, les anciens étudiants gardant les leurs ; confection des cartes d’étudiant simples (non multiservices) par les établissements eux-mêmes (publics et privés).
9. L’ouverture d’un nouveau processus de logement en résidence universitaire par le CROUA1, en moins d’une année du précédent processus de logement :
Le lancement de ce nouveau processus de logement est motivé : 1) Plus de 50% des étudiants logés en cité ne sont pas inscrits dans la base de données du CROUA1 ; 2) De nombreuses personnes occupent des chambres en usurpant les identités de vrais étudiants bénéficiaires de ces chambres ; 3) Certains étudiants bénéficient de plusieurs chambres, au lieu d’une seule.
Le ministère vient de prendre la décision suivante : les personnes occupant les chambres sans remplir les conditions de logement, épuiseront les loyers qu’elles ont payés et seront ensuite expulsées de leurs chambres. C’est le lieu de rappeler les conditions de logement : i) Etre inscrit dans une université ou une grande école (publique ou privée) ; ii) Etre âgé d’au maximum 25 ans (pour les étudiants de Licence 1 à 3) ou 29 ans (pour les étudiants de Master 1 à 2) ou 31 ans (pour les étudiants de Doctorat 1 à 3) ; iii) Avoir validé toutes ses UE/Dérogation pour quelques Autorisés ayant validé au moins 80% de leurs UE (pour les anciens étudiants) ; iv) Etre à jour dans le paiement de ses loyers (pour les réadmissions).
Après cet exposé de vérité, le ministre a tiré les conclusions suivantes :
– Toutes les revendications de la FESCI auraient dû être exposées et solutionnées au niveau du Comité de dialogue permanent et non engendrer une tentative de grève ;
– Le Président Ouattara a consenti d’immenses efforts pour l’enseignement supérieur : construction de 6 nouvelles universités, de nouvelles cités universitaires et de nouveaux restaurants universitaires ; augmentation des salaires et des primes de recherche des enseignants ; augmentation substantielle de l’enveloppe budgétaire allouée aux bourses d’études ; etc. ;
– Le ministre Diawara, depuis sa nomination à la tête du ministère, est en contact permanent avec les structures estudiantines, en particulier la FESCI ;
– Le ministre continuera à accompagner ces structures, notamment à travers les multiples appuis financiers, qui seront désormais officialisés. En contrepartie, il leur demande d’observer une trêve sociale de 5 ans, comme c’est le cas avec les syndicats de fonctionnaires ;
– Mais l’Etat n’acceptera plus les dérives des syndicats d’étudiants telles que : le racket des commerçants installés sur ou aux abords des espaces universitaires ; la sous-location de chambres en cité universitaire ; la ponction sur la bourse des étudiants ; les défilés militaires sur les campus ; etc.
– Les syndicats d’étudiants sont invités à consigner leurs observations dans un document, qui sera analysé par le ministère puis débattu au Comité de dialogue permanent.
Fait à Abidjan, le 30 avril 2023
Source: Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique
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