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Extrémisme violent : les répercussions économiques et sociales au cœur d’un atelier à Abidjan

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Le sujet sur les répercussions économiques et sociales de l’extrémisme violent a été au cœur d’une conférence internationale sur la sécurité en Afrique de l’ouest. En effet, la première édition de cette rencontre d’échange entre des experts de la sécurité s’est tenue du 23 au 24 septembre 2024 à Abidjan.

Organisée par la fondation Konrad Adenauer Stiftung (KAS) en partenariat avec le centre de recherche politique d’Abidjan (CRPA), cette conférence a pour objectif de comprendre comment les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest gèrent les flux migratoires qu’ils reçoivent du fait de l’insécurité au sahel. De démontrer aussi le lien entre le développement de l’extrémisme violent et la résurgence des conflits intercommunautaires dans les régions nord des pays côtiers, tout en évaluant l’impact économique des manifestations du phénomène de l’extrémisme violent dans les zones nord des pays côtiers.

Dr Tobias Reüttershoff, directeur du Programme pour le dialogue sur la sécurité en Afrique de l’Ouest (Sipodi) a expliqué que le flux migratoire engendre l’insécurité en Afrique et crée, par ailleurs, un impact important.

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A sa suite, la première Secrétaire en cheffe adjointe de la coopération à l’ambassade d’Allemagne, Stella Gaetani, a évoqué le déplacement massif des populations dans les pays côtiers. Selon elle, l’extrémisme violent a un impact au niveau du tourisme, de l’investissement.

Etats des lieux du flux migratoire et conflit intercommunautaire

Au cours d’un des panels qui portait sur « l’insécurité au Sahel et la gestion des flux migratoires dans les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest ». Les intervenants ont démontré que l’insécurité au sahel due à la montée en puissance des groupes extrémistes provoque des déplacements massifs des populations vers les pays côtiers, réputés plus sûrs. La crise sécuritaire engendre donc une crise migratoire qu’il faut gérer au mieux, au risque de déstabiliser les pays côtiers d’accueil.

Ainsi, Jacques Krako, président de la cellule Civilo-Militaire de Doropo dans l’est du pays a présenté une idée de la question, il a profité de ce moment d’échange pour indiquer que « le terrorisme est dans nos ménages ». Et que l’on enregistre près de 60 000 réfugiés dans la partie nord du pays, répartis comme suit : 12 000 dans les camps aménagés et le reste dans des familles d’accueil.

Des propositions ont été faites pour la canalisation des réfugiés venus des pays frontaliers. Créer des projets sociaux pour aider les jeunes à avoir une certaine autonomie, renforcer les capacités des infrastructures d’accueil, contrôler les populations réfugiées et la gestion proactive des rumeurs. Le rôle des femmes a été souligné comme essentiel dans la prévention des conflits, agissant comme médiatrices au sein de leurs communautés.

Sandra KOHET