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Facobly- Après l’assassinat d’une jeune élève, les communautés étrangères fuient de peur de représailles

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La communauté guinéenne et les non nationaux du département de Facobly fuient les villages et campements du département depuis mercredi 30 juin 2021, de crainte de représailles suite à l’assassinat de la jeune G.N, élève, ex-candidate au BEPC, session 2021, par celui que l’on soupçonne, son jeune ami IB, de nationalité guinéenne et actuellement en fuite. Les commerces sont fermés, obligeant la population à se rendre à Man pour des achats de produits de première nécessité, a appris laurore.net.
<<Nous ne pouvons rien acheter ici. Tous les commerces de Facobly sont fermés. Il faut se rendre à Man maintenant pour avoir des denrées de première nécessité. A l’allure où vont les choses, cette pénurie risque d’avoir des conséquences désastreuses sur les populations car les allochtones sont les principaux propriétaires de commerce ici>>, explique Alice Siéhi, habitante de Facobly, contactée par Laurore.net.
Ainsi, les propriétaires des boutiques, des quincailleries et de tous les commerces, vident leurs magasins et convois leurs marchandises à bord de gros camions vers Man, a appris Laurore.net de sources sûres.
Suite à la découverte du corps de la jeune GN, âgée de 17 ans et élève en classe de 3eme, assassinée par son petit ami IB un jeune peuhl Guinéen à Tieni Siably, dans le département de Fakobly, région du Guemon, suivi du saccage de nombreuses boutiques et commerces des membres de la communauté du présumé meurtrier par des jeunes du village, une réaction en chaîne dans tout le département est constatée comme l’a appris Laurore.net.
Les jeunes gens du village en colère n’ayant pas retrouvé le responsable de la mort de l’une des leurs et ayant constaté que les membres de sa communauté avaient tous pris le large  s’en prennent aux commerces de ceux-ci. Comme une traînée de poudre la nouvelle parvient aux communautés guinéennes de tous les villages du département de Facobly qui, craignant des représailles décident de plier bagages et de partir pour la ville de Man. Les autres membres de la CEDEAO, maliens, Burkinabés, nigériens et autres allochtones, voyant ce déplacement massif, décident de suivre le mouvement.
Grâce à l’appel au calme de Séhi Aurélien, président départemental des jeunes de Facobly et des rencontres entre les autorités et les populations, les esprits s’étaient calmés et les jeunes en colère étaient rentrés chez eux.
Leyla Koné,  Correspondante, Région du Guémon