Estimé à 303 milliards FCFA, le projet du port sec de Ferkéssedougou rentre dans sa phase active de réalisation qui débute avant toute chose par l’indemnisation des populations des villages impactés par le projet. Pour ce faire, une délégation séjourne à Ferkéssedougou pour des échanges avec les forces vives et les autorités.
“Conduite par monsieur Lago Donwahi Charles, la délégation s’est entretenue, ce mardi 07 septembre 2021, avec le corps préfectoral, le conseil régional du Tchologo et le Trésor” rapporte une source locale.
Il fait savoir que “Au cœur de la mission, les informations complémentaires sur le projet et le dédommagement des populations en vue du début effectif des travaux” soutient-il.
Venus à Ferkéssedougou, le “président du comité de suivi Lago Donwahi Charles, le secrétaire technique, Akouokou Michael, le conseiller technique, Cissoko Souleymane et le représentant de l’entreprise Chinoise COMPLANT” ont commencé les entretiens par les autorités. “En charge de la réalisation du projet, la délégation va poursuivre sa mission avec une importante rencontre avec les populations des villages concernés” indique-t-il.
Le Premier Ministre Patrick Achi a lancé officiellement ce projet le 21 mai 2021 dans la mise en oeuvre de ce projet désormais piloté par Alcide Djédjé Ministre Délégué auprès du Ministre d’État, Ministre des Affaires Etrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora, chargé de l’Intégration Africaine.
« Le projet consiste à construire et exploiter les infrastructures du port sec de Ferkessédougou afin de désengorger et rapprocher le port Autonome d’Abidjan de ses partenaires régionaux (Mali, Burkina Faso, Niger). »
« Ces infrastructures comportent trois (3) composantes principales: une plateforme logistique (entrepôts, chaîne de froid etc.), un dépôt d’hydrocarbures ; un abattoir régional et un marché à bétail ; une zone industrielle pour le développement des activités de transformation des produits agricoles et miniers» indique le document.
« Ce projet fait partie des projets prioritaires pour l’émergence de la Côte d’Ivoire en 2020. Au niveau Sous-régional, l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a également retenu ledit projet au Programme Economique Régional (PER), phase II ” apprend-on du document gouvernemental.
L’intérêt du projet porte sur la contribution durable au développement des régions du nord du pays; la mise « en valeur les potentialités économiques des Districts de Savanes (Poro, Tchologo, Bagoué) et du Zanzan (Bounkani, Gontougo) et tirer profit des potentialités économiques des régions frontalières : Sikasso (Mali) et Bobo-Dioulasso (Burkina)”, la redynamisation et la consolidation des « acquis du transport ferroviaire à destination des pays de l’hinterland », la mise « à disposition des opérateurs économiques les conditions optimales d’accueil, de services et d’utilisation de la plateforme multimodale. »
Le coût estimé des travaux est de 303 milliards FCFA repartis entre le public et le privé à raison de 149 015 milliards FCFA et 153 985 milliards FCFA.
ARS