Guillaume Soro, l’un des opposants au Président Alassane Ouattara, réélu pour un nouveau mandat, n’a pas mis du temps après la diffusion de l’entretien du président français à Jeune Afrique. Le Président français y désavoue l’approche de Guillaume Soro à la désobéissance des militaires. Au plus fort des affrontements intercommunautaires qui ont fait 87 morts, des centaines de blessés et des biens publics et privés détruits, consécutifs à l’appel à la désobéissance civile lancé par l’opposition, Guillaume Soro appelait l’armée à désobéir aux ordres du Président réélu.
« J’ai lu les propos du Président Emmanuel Macron me concernant. Je ne les commenterai pas. L’Europe demeure un espace de liberté variable. Je continuerai à m’opposer au viol de la constitution de mon pays de toutes mes forces » a réagi Guillaume Soro.
Pour lui, vu comme un déstabilisateur de pouvoir, « Le déstabilisateur, c’est celui qui met les leaders politiques en prison. Qui fait décapiter un jeune ivoirien pour imposer la loi du canon et des milices. Tenez l’Afrique a Amnesty International pour défendre la cause des persécutés. Pas un mot pour les plus de 100 morts en Côte d’Ivoire. Ce sont des nègres. Bravo ! »
Selon l’ex-président de l’Assemblée nationale, « La stabilité de la Côte d’Ivoire ne réside pas dans le maintien d’un monarque au pouvoir. Le seul antidote à l’instabilité demeure la démocratie donc le respect de la constitution ivoirienne. Personne ne m’obligera à admettre que Ouattara est dans son droit de violer la constitution » a conclu Guillaume Soro, en totale rupture de ban avec le pouvoir d’Abidjan.
ARS