1842 sapeurs-pompiers civils sont mécontents de leur situation professionnelle qui n’a pu trouver un début de solution à l’issue de la rencontre, mardi 27 juillet 2021, avec les représentants du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, qui a accepté de les recevoir et les écouter. Du fait de l’agenda politique dominé par la rencontre entre le Président de la République, Alassane Ouattara et son prédécesseur, Laurent Gbagbo, le Général Vagondo Diomandé n’a pu honorer son engagement. Une assemblée générale extraordinaire se tient ce jour à Agboville pour décider de la suite à donner à leur mot d’ordre de grève.
Traoré Wodjo Fini, conseiller chargé des droits de l’Homme et de la société civile et Dr Kama Tapé, conseiller en sécurité de Vagondo Diomandé ont été mandatés pour entretenir la délégation des sapeurs-pompiers civils de Côte d’Ivoire.
Leur porte-parole, Baba Claude, joint par laurore.net a présenté le tableau des griefs. Ils se résument autour des textes qui régissent la corporation créée en 2014 pour la réinsertion des ex-combattants démobilisés avant de bénéficier d’un concours à la Fonction publique. 300 agents ont alors complétés les effectifs. “Quand on parle des textes, on nous répond que nous sommes un nouveau corps régit par les textes de la Fonction publique alors que les mesures d’accompagnement ne suivent pas” dénonce Baba Claude.
L’autre point de discorde réside sur le paiement de 16 mois de primes Covid-19 dont ils avaient eu l’assurance de prise en compte dès le 24 avril 2020 par une déclaration du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. “Jusqu’à ce jour, nous n’avons reçu aucun centime” révèle Baba Claude.
“Nos galons ne sont pas homologués alors que nous assurons la même mission que le GSPM” indique le secrétaire général du syndicat des agents actifs de la protection civile de Côte d’Ivoire et porte-parole de l’intersyndical de la protection civile.
Les sapeurs-pompiers civils demandent également le paiement d’une prime de risque.
Sur tous ces points, il n’y a pas eu de début de solution, “même sur un point” a-t-il confié à Laurore.net. Par contre, les envoyés du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité ont plaidé pour une suspension ou un report de la grève annoncée. La délégation a estimé ne pas être en mesure de répondre immédiatement à cette requête objet de la convocation de l’assemblée générale extraordinaire de ce jour à Agboville.
“Je leur ai dit qu’il sera difficile que le mot d’ordre de grève soit levé du moment où nous n’avons pu avoir de solution, ne serait-ce que sur un seul point de nos revendications, mais on y va tout de même, la base s’exprimera” a indiqué Baba Claude.
Récemment, à Ferkéssedougou, deux jeunes, ivres, à moto, ont avec une violence inouïe, percuté des agents en service et un policier.
Adam’s Régis SOUAGA