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Guerre en Ukraine- Kiev résiste à l’ogre russe au troisième jour de l’attaque de Poutine

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Au troisième jour de l’offensive russe, de violents combats se poursuivent dans la capitale ukrainienne. «On va défendre notre pays», a promis le président Volodymyr Zelensky. Les renseignements américains prédisaient sa chute en moins de quarante-huit heures. Mais deux jours et deux nuits après le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine, la capitale, Kiev, résiste toujours. Ce samedi matin, de «violents combats» continuent d’opposer l’envahisseur russe aux militaires ukrainiens, déterminés à défendre leur ville, dont Vladimir Poutine a fait sa cible prioritaire.

Les traits de plus en plus marqués à chacune de ses apparitions, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a diffusé une brève vidéo sur ses réseaux sociaux, filmée ce samedi matin en extérieur, dans le centre de Kiev. «Je suis là. On ne va pas déposer les armes et on va défendre notre pays. Nos armes, c’est notre vérité. C’est notre terre. C’est notre pays. Nos enfants. Nous allons défendre tout cela. Gloire à l’Ukraine !» a-t-il déclaré.

D’après l’agence Associated Press, le président ukrainien a été pressé tôt ce samedi par le gouvernement américain de quitter Kiev pour se mettre à l’abri. Selon un haut responsable du renseignement américain cité par AP, Volodymyr Zelensky a décliné, lapidaire : «Le combat est ici. J’ai besoin de munitions. Pas d’un moyen de transport.»

Militairement, un nouveau palier a été franchi, Moscou annonçant avoir utilisé de missiles de croisière navals et aériens. «Pendant la nuit, les forces armées de la Fédération de Russie ont frappé des sites d’infrastructures militaires ukrainiennes avec des armes de haute précision de longue portée», a déclaré Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la Défense russe.

L’un de ces missiles a frappé un grand immeuble résidentiel de Kiev, non loin de l’aéroport de Zhuliany, a indiqué ce samedi matin le service d’Etat ukrainien pour les situations d’urgence, sans que l’on sache si des habitants se trouvaient à l’intérieur. Sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos et photos montrant l’immeuble partiellement éventré sur plusieurs étages ont été relayées. Notamment par le ministre ukrainien des Affaires étrangères. «Kiev, notre splendide, pacifique ville, a survécu à une autre nuit d’attaques par les forces russes au sol et de missiles», a ainsi écrit sur Twitter Dmytro Kuleba.

Anticipant un durcissement de l’assaut russe au cours de la nuit, les autorités ukrainiennes avaient exhorté les habitants de Kiev à rester dans leurs abris souterrains, notamment dans les stations de métro, ou à ne pas s’approcher des fenêtres de leurs appartements. «Cette nuit, ils vont tenter de s’emparer de Kiev», avait prévenu dans la soirée Volodymyr Zelensky.

«A Kiev, de violents combats se poursuivent. L’armée ukrainienne repousse des saboteurs russes», ont indiqué au milieu de la nuit les autorités. Sur son compte Facebook officiel, l’armée de terre ukrainienne a affirmé avoir «repoussé» une attaque russe et détruit une colonne de cinq véhicules militaires, dont un char, près de la station de métro Beresteiska, située sur l’avenue de la Victoire, dans le nord-ouest de la capitale. De «violents combats» ont également été signalés à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale, où les Russes «essayent de faire débarquer des parachutistes», a indiqué l’armée ukrainienne.

«Cette guerre durera»

Dans ce qui ressemble aussi à une guerre de communication, la Russie assure de son côté que dans les territoires séparatistes de Donetsk et Louhansk, dans l’est de l’Ukraine, dont Vladimir Poutine a reconnu lundi «l’indépendance», les forces prorusses ont fait des avancées. Selon le porte-parole du ministère de la Défense, l’armée russe a également pris «le contrôle total de la ville de Melitopol», dans le sud du pays. Depuis le début de l’invasion, les forces russes disent avoir détruit 821 infrastructures militaires, don 14 aérodromes. Autant d’affirmations impossibles à vérifier. (…suite sur liberation.fr)

Source: liberation.fr