Au 85e jour de l’invasion russe en Ukraine, ce jeudi 19 mai, le conflit sera en filigrane de la rencontre jeudi du président américain avec les dirigeants suédois et finlandais qui frappent à la porte de l’Otan pour se protéger de Moscou. Tandis que la confusion règne toujours autour du nombre de militaires restants dans l’usine Azovstal de Marioupol.
Le président américain Joe Biden reçoit dans la matinée la Première ministre finlandaise et le président suédois à la Maison Blanche au lendemain de l’officialisation de leurs candidatures à l’Otan.
La justice ukrainienne a ouvert mercredi son premier procès pour crime de guerre afin de juger un soldat russe accusé d’avoir abattu un civil non armé. Le jeune militaire a plaidé coupable.
Les États-Unis ont annoncé ce mercredi la réouverture de leur ambassade à Kiev.
L’incertitude demeure sur le nombre de combattants restants dans l’aciérie d’Azovstal de Marioupol. Un chef séparatiste pro-russe a affirmé mercredi qu’un millier de militaires s’y terraient toujours.
Depuis plusieurs jours Sievierodonetsk, dans la région de Louhansk, est assiégée et prise au piège entre les armées russe et ukrainienne. Cette ville industrielle est transformée en un champ de bataille déchaîné et engloutie sous le feu des artilleries, décrit une dépêche AFP, où les habitants n’ont plus d’accès à l’eau, à l’électricité, au gaz depuis plusieurs semaines.
Les villes jumelles de Sievierodonetsk et Lyssytchansk, seulement séparées par une rivière, forment une poche de résistance ukrainienne face à l’offensive dans la partie nord du Donbass, elles sont menacées d’encerclement par les Russes. L’état-major ukrainien annonce que des attaques sur Sievierodonetsk ont été repoussées ce matin.
Le premier soldat russe jugé pour crime de guerre en Ukraine depuis le début de l’invasion russe a « demandé pardon » jeudi à la veuve du civil ukrainien tué, a constaté une journaliste de l’AFP durant l’audience dans un tribunal de Kiev. « Je sais que vous ne pourrez pas me pardonner, mais je vous demande pardon », a dit le sous-officier de 21 ans, Vadim Chichimarine, lors d’un échange avec Katerina Chelipova, la veuve de l’homme de 62 ans qu’il reconnaît avoir tué dans le nord-est de l’Ukraine le 28 février.
La Russie a annoncé jeudi l’expulsion de cinq diplomates portugais en représailles à celle de 10 diplomates russes décidées dans la foulée de l’offensive russe en Ukraine, au lendemain d’annonces similaires concernant des dizaines de diplomates français, italiens et espagnols.
L’ambassadeur du Portugal en Russie a été convoqué jeudi au ministère russe des Affaires étrangères, qui a « vivement protesté contre la décision provocatrice des autorités portugaises de déclarer “personae non grata” dix collaborateurs de la mission étrangère au Portugal », a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué. « En réponse, cinq collaborateurs de l’ambassade du Portugal en Russie sont déclarés « personae non grata », ajoute-t-elle, précisant qu’ils avaient quatorze jours pour quitter le pays.
Mercredi, Moscou avait déjà annoncé l’expulsion de 34 diplomates français, 27 diplomates espagnols et 24 diplomates italiens, en riposte à des mesures similaires dans ces pays, décidées après le début de l’offensive russe en Ukraine le 24 février.
Source: RFI.FR