La ville de Man ploie sous le fardeau de l’insécurité en cette période de ramadan surtout ces dix dernières nuits. La particularité c’est que ces 10 dernières nuits, les fidèles entre 24h et 4h vont à la mosquée pour prier. Mais, la population de Man, en grande majorité musulmane, les passent la peur au ventre depuis quelques jours.
La nuit du lundi 03 avril 2021, au quartier commerce, des jeunes en conflit avec la loi s’affrontaient violemment à la machette sans être inquiétés. Ils ont été dispersés par l’intervention des forces de l’ordre venues quelques heures après. Comme si cela ne suffisait, il ne se passe pas un jour sans qu’une plainte ou une agression ne soit déclarée par les manois.
« Ces dix dernières nuits nous n’avons plus de tranquillité. Tantôt des agressions par-ci, des agressions par-là. En cette période d’intense adoration, aller à la mosquée pour nous devient un parcours du combattant. Que les autorités réagissent au plus vite », recommande Dame Doumbia Massita habitante du quartier Dioulabougou. Cette insécurité s’est accrue avec les agressions dans certains quartiers. La plus récente est survenue dans la nuit du mardi au mercredi 5 mai 2021.
Le jeune Souaré Sékou, partant à la prière nocturne au quartier petit Gbapleu a été pris à partie par des quidams armés. Ces quidams n’ayant rien trouvé sur lui, l’ont éventré le laissant dans une marre de sang. Baignant dans une marre de sang avec ses intestins exposés, Souaré Sékou a été secouru par les riverains qui passaient. Il a été conduit cette même nuit au centre hospitalier régional de Man (CHR).
Dans la journée il a subi une intervention pour fermer son ventre et fait rentrer ses intestins. Il a été sauvé de justesse par les médecins. Le jeune Souaré Sékou est hors de danger et reprend à parler.
Solange Oulaï