A qui faîtes vous allusion dans ce coup de gueule ?
Il n’est ni utile ni opportun de citer ses contemporains. Est-il besoin d’interpréter ce qui est clair et évident ? Tous ceux qui suivent l’actualité politique et sociale de notre pays savent bien qui sont ces personnes qui depuis plusieurs décennies nous servent leur rodéo politique.
Estimez-vous que le mal n’est pas ailleurs et réside juste dans une intention de propriété foncière ?
La propriété foncière est juste une figure de style. Il ne faut pas la prendre au sens propre mais plutôt au figuré. Il y a des hommes politiques qui croient que les ivoiriens sont leur propriété captive et qu’ils peuvent disposer d’eux comme bon leur semble, en fonction de leurs intérêts mesquins du moment. C’est surtout cela que je fustige car l’intérêt collectif, de mon point de vue, doit toujours prévaloir sur toutes autres intérêts.
Que proposez vous à la classe politique ivoirienne pour en finir avec la belligérance meurtrière ?
Je l’ai dit, cela fait plus de 30 ans que nous expérimentons la haine, la roublardise, le clientélisme, le repli identitaire, la violence et le mensonge. Manifestement, cela ne nous a pas permis de bâtir une nation soudée. Bien au contraire. Je propose donc qu’on expérimente aussi l’amour, la vérité, la compétence, le travail, la compétence et le développement inclusif. Toutes les grandes nations se sont réalisées sur ces valeurs et non sur les contrevaleurs que notre société promeut depuis quelques années. Si en terme de développement le Ghana nous supplante aujourd’hui ce n’est pas le fruit du hasard. Nous devons en tirer les conséquences qui s’imposent à nous pour rebondir.
Le déroulement des dernières élections législatives augure-t-il de lendemains meilleurs ?
Par nature, je suis positif car je sais que l’Homme est perfectible. Demain sera donc nécessairement meilleur qu’hier et aujourd’hui. Mais pour cela, comme je l’ai dit, il nous faut bannir en nous les contrevaleurs qui nous caractérisent aujourd’hui et penser « Côte D’ivoire d’Abord » plutôt que parti politique, religion ou région d’abord.
Quel est votre avis sur le procès d’Amadé Ouérémi, ex supplétif des ex FRCI à Duékoué ?
Le procès vient à peine de commencer. Il est difficile de s’en faire une opinion éclairée. J’approuve l’idée de ce procès. J’aurais préféré une justice transitionnelle et réparatrice plutôt qu’une justice punitive. Je formule juste que le procès soit équitable, juste et crédible. Cela suppose que toutes les parties prenantes, à quelque niveau qu’elles soient, auteur, coauteurs ou commanditaires soient recherchés, poursuivis arrêtés et jugés.
Les ivoiriens attendent un nouveau gouvernement. Un ou des cadres de votre parti, le FPI, devrait-il accepter d’entrer dans ce gouvernement ?
À ma connaissance, le parti au pouvoir n’a pas encore saisi le FPI dans ce sens. La situation sociale actuelle est fragile et tendue. Dans ces conditions, un gouvernement d’ouverture me semble opportun afin que toutes les compétences soient mises au service de la nation, sans calculs et sans faiblesse.
Maintes fois annoncé pour la mi mars 2021, le retour de Laurent Gbagbo n’a pas été effectif. Avez-vous foi qu’il pourra rentrer dans son pays bientôt ?
Je suis persuadé que lui Charles Blé Goudé rentreront incessamment au pays. J’ai rencontré récemment Blé Goudé à la Hayes. Il est confiant et prépare sereinement son retour.