Suivez nous sur:

Actualité

Justice- 55700 dossiers de victimes identifiées par la CONARIV rejetées selon une ONG

Publié

le

Dans le cadre de la mise en œuvre de son projet “les organisations de la société civile (OSC) engagées pour une justice traditionnelle vraie en Côte d’Ivoire (OSCEJTV CI)”, l’ONG Aide, Assistance et développement communautaire de Côte d’Ivoire (ADC-CI) avec l’appui financier du fonds d’héritage pour la justice traditionnelle en Afrique (ATJLF) indiqué que 55700 dossiers de victimes de la crise postélectorale de 2010, ont été rejetés.
Sur 72000 victimes identifiées par la commission nationale pour la réconciliation et  l’indemnisation des victimes (CONARIV), 31600 victimes ont été retenues et 55700 dossiers ont été rejetés, ont annoncé les formateurs de l’ONG ADC-CI à Duékoué où elle a initié une campagne dans le but de faire connaître aux populations, la politique de justice traditionnelle de l’Union Africaine.
L’objectif assigné à cette campagne, faire connaître la justice traditionnelle soutenue par l’UA et ses mécanismes pour renforcer le processus en Côte d’Ivoire à travers l’engagement et l’implication significative des populations et à améliorer la connaissance des citoyens sur cette politique.
Cette ONG, ADC-CI, a organisée les vendredi 13 et samedi 14 Août 2021 à la mission catholique de Duékoué, dans la région du Guémon, une campagne de vulgarisation de la politique de justice traditionnelle à l’attention des leaders communautaires, de groupement de femmes et de jeunes, de la communauté des victimes et des personnes vivants avec un handicap.
Le processus de justice traditionnelle (JT) en Côte d’Ivoire n’a pas atteint tous les résultats escomptés sur le plan de la recherche de la vérité, selon les enquêtes et auditions de la commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR).
Au cours de ces renforcements de capacités interactives animées par Fangnariga Yéo et Kongué Kouassi Mozart de l’ADC-CI, les leaders communautaires ont été imprégnés des mécanismes et la politique de justice traditionnelle de l’Union Africaine.
Kongué Kouassi Mozart président de l’ONG ADC-CI a indiqué avec satisfaction que << ce projet dénommé “les organisations des sociétés civiles engagées pour une justice traditionnelle vraie” a permis de faire une étude sur la mise en œuvre de la justice traditionnelle en  Côte d’Ivoire, pour découvrir ses forces et ses faiblesses et faire des recommandations.”
Des enquêteurs et des experts ont travaillé pour recueillir des données qui ont été consignées dans un rapport qui a été déposé dans les institutions nationales et internationales. Nous avons initié cet atelier de vulgarisation de la justice traditionnelle africaine pour que les participants et les populations aient une meilleure compréhension et se familiarisent avec cette politique de justice traditionnelle et ses mécanismes. Il faut qu’il y ait une appropriation nationale et locale de cette politique. Nous partons satisfaits et comptons sur les autorités pour démultiplier cette information à leurs administrés>>, souhaite-t-il.
Gouati Bi Irié Constant, président du collectif des chefs de communauté de la région du Guémon estime que les chefs ont aussi appris car, a-t-il soutenu, << cet atelier a été pour nous, chefs de communautés, une expérience enrichissante; nous remercions les organisateurs pour cette belle initiative et nous allons nous atteler à faire écho de cette politique de justice traditionnelle autour de nous >>, a-t-il assuré.
Pour l’ONG ADC-CI, la prévention et la paix durable exigent que l’on s’attaque aux crimes de masse, à l’héritage des conflits, et que l’on rétablisse la confiance entre l’État et les citoyens.
Leyla Koné 
Correspondante régionale