L’inscription au rôle du dossier de l’étudiant Burkinabè, Dabo Boukary, 32 ans après la disparition de cet étudiant en 7è année de médecine vient mettre en lumière un espoir pour la famille et les amis de l’étudiant ivoirien Habib Dodo Boris. Cet étudiant en Maîtrise de Droit et membre fondateur de l’AGEECI (association générale des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire) a été assassiné à Abidjan par des individus jugés proches de la FESCI.
Cela fait 18 ans que ses camarades de lutte recherchent justice pour “monsieur l’heure est grave” du campus 1 de l’ex-université de Bouaké. Il a été assassiné le 23 juin 2004 sur le campus de Cocody (aujourd’hui Félix Houphouët-Boigny) pour des divergences d’opinions et une suspicion de pacte avec la rébellion qui avait occupé le Nord du pays.
Habib Dodo était le 1er secrétaire général du parti communiste révolutionnaire de Côte d’Ivoire (PCRCI). Ce parti politique pointait en 2020 un doigt accusateur sur un ancien membre de la Fesci, Semi Bi dit Sem’zo et demandait l’ouverture d’une instruction judiciaire contre cet individu qui vit hors du pays.
Avec l’ouverture du dossier de l’étudiant burkinabè ce jour, avec dans le box des accusés le général Gilbert Diendéré, capitaine au moment des faits, l’espoir n’est pas perdu. Pour le moment en Côte d’Ivoire, on ne se bouscule pas pour en savoir plus sur l’assassinat de ce fils de Korhogo, quartier 14.
Adam’s Régis SOUAGA