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Justice- L’auteur de l’appel à la violence contre les Nigériens condamnée à la prison ferme

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Fofana Nawa, l’auteur de la vidéo qui incitait aux troubles et au meurtre de la communauté nigérienne en Côte d’Ivoire a été jugée en comparution immédiate hier vendredi 21 mai 2021 et a écopé de 5 ans de prison ferme et 2.000.000 FCFA d’amende, apprend laurore.net

selon la page Facebook de Police secours, elle séjournerait  depuis hier à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan.

Les faits : le mercredi 19 mai la page Facebook «Succès» lance une vidéo en direct. Dans cette vidéo qui dure 19 minutes et 53 secondes, une voix féminine  s’adressait à plusieurs commerçants au marché d’Adjamé à Abidjan. L’auteur de la vidéo indexait la communauté nigérienne.

Elle faisait allusion à une vidéo parue sur Facebook dans laquelle des ivoiriens résidant au Niger subissent des actes de violence et des sévices corporels de la part des nigériens. Cette information a provoqué une indignation non seulement des commerçants, mais également des abonnés de la page « Succès ». Ces propos ont suscité plus de 14 milles réactions et plus de 8 milles partages à travers la toile. Ils sont pour la plupart accompagnés de messages à caractère xénophobes et d’appels à s’attaquer à l’intégrité physique de la population nigérienne vivant en Côte d’Ivoire.

Les enquêtes menées par la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC) avec l’appui du Laboratoire de Criminalistique Numérique (LCN) ont permis de remonter à l’utilisateur de la page qui a lancé l’appel. Interpellée puis conduite dans les locaux de la PLCC, Fofana Nawa a été soumise à une audition. Elle a reconnu être l’auteur de la vidéo. Mais, affirme ne pas être responsable des troubles car, elle a juste relayé ce qu’elle avait entendu.

« Cela dit, notre loi réprime autant ceux qui publient des fausses informations, que ceux qui les relaient », a dit  le procureur Adou Richard

Selon l’article 65 de la loi N° 2013-451 du 19 juin 2013 relative à la lutte contre la cybercriminalité; « Est puni de six mois à deux ans d’emprisonnement et de 1.000.000 à 5.000.000 de francs CFA d’amende, le fait pour toute personne de communiquer ou de divulguer par le biais d’un système d’information, une fausse information tendant à faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration de biens ou une atteinte aux personnes a été commise ou va être commise ».

Mohamed CAMARA