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Justice militaire- Anges Kessy intéressé par une affaire de dénonciation des actes d’un officier de police à Biankouma, voici les faits

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Une sombre affaire de menaces suite à une tentative d’escroquerie et de cambriolage secoue la cité du mont Bian, Biankouma mettant aux prises la jeune Ramatou Diallo, commerçante, un gang et un officier de Police. L’affaire est connue du Tribunal Militaire d’Abidjan qui attend la victime pour enrôler sa plainte et instruire l’affaire.

Selon la version de la victime, Ramatou Diallo, un dénommé Ibrahim Bamba lui aurait escroqué la somme de 500.000 FCFA. Elle raconte alors “porter une plainte” devant le Parquet du Tribunal de première Instance de Man d’où elle est ressortie avec un soit transmis pour le Commissaire de Police de Biankouma, lequel a interpellé le présumé escroc en juillet 2020 qui a reconnu les faits. “Il a négocié pour un règlement à l’amiable que j’ai accepté” fait-elle savoir à Laurore.net.

Le Procureur de la République du Tribunal de Première Instance de Man a demandé son déferrement devant elle. Le Commissaire de Police a engagé une mission de bons offices. La somme de 500.000 FCFA a été remboursée par le mis en cause mais pas restituée à la plaignante.

De juillet 2020 à mars 2021, mon argent ne m’a pas été restitué et à chaque fois que je partais rencontrer le commissaire, il m’envoyait balader. Je me suis rendu chez le préfet de police de Man pour lui faire part de la situation. Ce dernier lui a demandé de me rembourser l’intégralité de mon argent”. Instruction suivie et argent restitué.

“Dans la nuit du mercredi 21 avril 2021 au jeudi 22 avril 2021, ma boutique a été cambriolée et j’ai perdu toutes mes économies qui s’élèvent à 6 millions 500 mille francs cfa, mes bazins, mes pagnes hollandais et des produits alimentaires” évoque Ramatou Diallo qui porte plainte au commissariat de police de Biankouma.

La police met la main sur tous les mis en cause au nombre de six braqueurs qui passent aux aveux et cinq personnes interpellées pour recel.

J’étais heureuse car pour moi, j’aurais mes affaires ou justice sera rendue”. Mais, la police libère les receleurs qui selon Ramatou Diallo aurait payé pour cette liberté.  ” Un des braqueurs qui d’après les aveux est rentré dans ma chambre en compagnie du chef de gang a été également libéré en contrepartie d’argent” accuse la victime.

“Et c’est seulement cinq braqueurs qui ont été déférés au parquet de Man” fait savoir Miss Diallo.

Elle soutient que “Le lendemain de la libération de l’un des braqueurs la gendarmerie a interpellé deux individus sur une moto. Ils se rendaient à Man avec plusieurs objets volés qui sont des téléphones portables, des bazins, des produits alimentaires et un sachet noir contenant de l’argent. Je me suis rendu à la brigade de la gendarmerie et j’ai identifié mes bazins et les produits alimentaires mais l’argent a été envoyé sous scellé au parquet de Man”.

Elle se rend chez le Préfet de Police, homme intègre et professionnel, le Commissaire divisionnaire Ouattara Dongui Brahima à qui elle raconte sa mésaventure. Révolté, celui-ci lui conseille de saisir la justice. Mais, elle ne trouvera pas une oreille attentive pour lui porter le secours nécessaire.

Les cinq bandits déférés eux écopent chacun de 20 ans de prison.

“Les deux présumés bandits interpellés par la gendarmerie ont été déférés. lors du procès lorsque j’ai relaté tous les faits qui se sont déroulés au commissariat, le juge a dit que les faits sont liés. C’est parce que le commissaire a libéré l’un des braqueurs que ceux-ci ont voulu effacer les traces mais ont été interpellés par la gendarmerie” indique Ramatou Diallo.

Malheureusement pour elle, depuis lors, elle reçoit des menaces. Elle cherche par tous les moyens à se protéger et raconte son histoire sur les réseaux sociaux. Le Tribunal militaire d’Abidjan en est saisi et l’attend pour instruire ce dossier. La victime estime que l’enquête a été “bâclée”, des receleurs et un mis en cause remis en liberté.

Saisi de l’affaire, le Commissaire du gouvernement, Anges Kessy l’a jugée “recevable” selon la victime qui réclame justice.

Adam’s Régis SOUAGA