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Justice militaire- Le Col-Major Jean Hubert Ouassénan devant le Tribunal correctionnel et des victimes de bizutage à l’EFA

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Le Colonel-major Jean Hubert Ouassénan, ex-commandant de l’EFA, a été présenté au tribunal correctionnel des Armées, vendredi 25 juin 2021, pour y être jugé pour des faits commis sous son commandement à l’EFA. Actuel Commandant en second des écoles de formation, l’officier supérieur aura à s’expliquer sur le bizutage dont a été victime un Officier malien, gravement blessé lors de ces séances. De plus, une femme! Mais aussi, un décès et une amputation.
Sissoko Fatoumata, militaire malienne (gravement blessée aux fesses) aura à expliquer les circonstances de ses blessures et son ressenti. Avec son dossier, ceux de Djè N’Goran René Morel, (décédé, par suite de blessures) et Koffi Franklin Rodrigue (amputé de la fesse droite), victimes de violences et de bastonnades, durant la formation.
Le tribunal aura donc a jugé le Colonel-major Jean Hubert Ouassénan, fils du Général Gaston Ouassénan Koné. Alors commandant de l’Ecole des forces Armées de Zambakro, une scène de torture s’y était déroulée, créant des dommages corporels à Sissoko Fatoumata, fille d’un officier supérieur de l’Armée de ce pays et qui avaient nécessité son transfert médical en Tunisie pour des soins appropriés.
La pression politique malienne avait été douce mais ferme sur les autorités politiques ivoiriennes pour obtenir la tête du commandant-école, Jean Hubert Ouassénan.
Pierre Gnagna a présidé le tribunal correctionnel, qui aura à connaître des dossiers de soldats, policiers et gendarmes poursuivis par le Parquet militaire conduit par Ange Bernard Kessi pour divers délits et infractions. Les audiences préliminaires ont été lieu vendredi 25 juin 2021, à la salle de conférences de l’État major général des forces armées ivoiriennes.
32 prévenus, dont un officier supérieur, Le Col-Major Jean Hubert Ouassénan, sont respectivement poursuivis par le tribunal criminel du parquet militaire d’Abidjan pour des cas présumés d’homicide, de maltraitance, de violation de consignes.
En compagnie du Juge civil, quatre Officiers supérieurs de l’Armée, deux  contrôleurs généraux de Police, tous en fonction et un officier général femme.
Des officiels civils et militaires maliens sont à Abidjan pour assister à ce procès et apporter leur soutien et celui de l’Etat malien à Sissoko Fatoumata qui sera face à ses bourreaux.
La défense a demandé le renvoi des dossiers pour les débats de fond au 1er juillet prochain. Demande accordée par le Tribunal.
Adam’s Régis SOUAGA